
La décollecte continue sur les ETF souverains
En février, les trackers vendus en Europe ont eu un peu moins de succès que les mois précédents. La collecte est ressortie à 1,8 milliard d’euros d’après les dernières données d’iShares, alors qu’elle s’est élevée à 3,8 milliards d’euros en moyenne sur les quatre mois précédents. Le moindre afflux de liquidités vers le marché des ETF s’explique notamment par la défiance des investisseurs pour les trackers sur la dette obligataire. Sur ces produits, la décollecte est supérieure à 650 millions d’euros pour le deuxième mois consécutif compte tenu des faibles rendements offerts par la dette souveraine et de l’incertitude sur la zone euro. Les ETF sur les obligations émergentes ont aussi subi un revers en février sur fond d’instabilité dans les pays du Moyen-Orient. Ils ont enregistré des sorties nettes de 97 millions d’euros. A l’opposé, les investisseurs continuent de se positionner sur les trackers dédiés aux obligations d’entreprises à haut rendement. Les flux entrants nets mensuels dépassent 100 millions d’euros depuis quatre mois.
Sur le marché des ETF actions, le tableau n’est pas aussi glorieux que les mois précédents. Les trackers actions monde ont affiché une décollecte de 280 millions d’euros. Les entrées nettes sur les ETF dédiés à des régions du monde sont par ailleurs en baisse.
Dans un contexte géopolitique plus incertain, marqué par une hausse du cours du pétrole entre mi-février et début mars, les ETP sur les matières premières ont fait recette. Les trackers sur l’énergie ont collecté 324 millions d’euros après trois mois de sorties nettes consécutives. Les produits indexés sur les métaux précieux ont eux aussi retrouvé les faveurs des investisseurs.
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