
La correction attendue a bien eu lieu… et après ?
Comme annoncé le mois dernier, les bourses européennes ont consolidé de 5,8% en 14 jours ouvrés, en ligne avec notre scénario d’évolution en forme de tôle ondulée pour les marchés actions de la zone, tiraillés entre une économie malade qui les tire vers le bas et un excès de liquidités sur les marchés qui les tire vers le haut.
En dépit de cette baisse, il nous semble encore un peu tôt pour redevenir positifs à court terme au regard des statistiques historiques : les baisses atteignent en moyenne -8,8% sur une durée de 24 jours ouvrés dans les marchés en tôle ondulée. Il resterait donc encore un potentiel de respiration supplémentaire de plus de 3% avant que l’indice large de la zone euro ne reparte de l’avant.
Ce maintien de la prudence à court terme est d’ailleurs confirmé par notre note synthétique (voir graphique), qui, si elle a largement décru depuis un mois, n’atteint pas encore les niveaux extrêmes nous incitant à devenir contrariants donc acheteurs. Autre facteur concordant : notre indicateur d’évaluation de l’appétence pour le risque chez les investisseurs n’atteint pas le niveau traduisant un excès de pessimisme, qui là aussi nous pousserait à devenir contrariants. Dans ces conditions, il convient de faire preuve de patience avant de se repositionner les marchés actions européens.
Outre-Atlantique, la situation reste celle de la surchauffe, nous poussant au pessimisme à court terme. En effet, l’indice large américain, même s’il bénéficie d’un contexte particulièrement porteur (meilleures perspectives macroéconomiques et politique monétaire toujours très expansionniste) reste proche de ses plus hauts historiques, sans avoir connu la moindre respiration depuis mi novembre (+23,3% en 147 jours ouvrés).
Dans ces conditions, nous nous attendons à une correction qui pourrait atteindre au total 8% par rapport au récent sommet (soit 6,5% de baisse supplémentaire par rapport aux niveaux actuels) avant de redevenir positifs sur les marchés actions américains. Cette prudence est d’ailleurs confortée par notre note synthétique qui reste à un niveau très élevé outre-Atlantique et surtout par l’appétence constatée des investisseurs pour le risque aux Etats-Unis, qui atteint un niveau synonyme d’excès d’optimisme.
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