
La BCE se prépare à intervenir de nouveau
Mario Draghi a répondu aux angoisses des marchés hier en les assurant de sa volonté de prendre en mars de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire si nécessaire et en affirmant que le secteur bancaire européen est solide.
Les investisseurs ont apprécié et les cours des banques ont rebondi. Mais il est douteux que ce répit soit durable.
Primo, un surcroît d’assouplissement quantitatif ou des taux encore plus fortement négatifs renforceront-ils la lutte contre la déflation ?
Constatons que pour l’instant, le résultat est maigre, qu’il s’agisse de l’investissement et du crédit.
Quant à la baisse de l’euro, pourtant au cœur de la stratégie de la BCE, elle a été enrayée.
C’est plutôt une remontée qu’il a fallu récemment constater, du fait des doutes quant à l’opportunité pour la Réserve fédérale de poursuivre la remontée de ses taux.
Du côté des banques, le président de la BCE a insisté à juste titre sur leur solidité très supérieure à celle du cœur de la crise financière, en termes de solvabilité et de liquidité.
Et il a souligné que l’Union bancaire avait permis de mieux connaître et provisionner les risques bancaires.
Mais il n’a pas vraiment répondu aux craintes des investisseurs relatives aux effets des taux négatifs sur la rentabilité du secteur financier.
Tant du côté des banques, qui ne peuvent répercuter la baisse des taux, que des assurances qui se voient menacées de payer non seulement sur leur passif mais également sur leur actif, la profitabilité devient problématique.
Dans ces conditions, que vaut encore l’arme des taux ?
Si les régulateurs veulent soulager le fardeau du secteur financier, l’allégement des contraintes de la régulation ne serait-il pas mieux venu ?
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