
John Paulson met fin à son activisme chez AIG
Il n’aura pas obtenu la scission d’AIG. Le gérant alternatif John Paulson va quitter son siège au conseil d’administration du deuxième assureur des Etats-Unis par la valorisation boursière, selon les informations publiées hier par le Financial Times et confirmées par une source de Bloomberg. Son départ devrait être annoncé dans les prochains jours.
John Paulson et le milliardaire Carl Icahn avaient commencé leur campagne d’activisme chez AIG en octobre 2015, par le biais d’une lettre ouverte où ils demandaient à l’assureur de se scinder en trois entités spécialisées respectivement sur l’assurance vie, l’assurance hypothécaire et l’assurance dommages. Pour apaiser ses deux actionnaires les plus véhéments, le groupe new-yorkais les avait nommés à son conseil d’administration le 11 mai 2016.
La scission semble désormais mise de côté. Dans sa lettre annuelle aux actionnaires publiée le 3 avril, le président du groupe Doug Steenland affirme que cela serait une erreur. «Le scénario de démembrement complet est relégué au second plan, commente dans une note un analyste d’Imperial Capital. Mais AIG a toujours besoin d’un remaniement majeur.»
Il a obtenu la démission du DG
John Paulson aura tout de même atteint certains de ses objectifs. Avec d’autres actionnaires, il a obtenu début mars la démission du directeur général Peter Hancock, suite à une perte nette trimestrielle de 3,04 milliards de dollars. En outre, AIG a pris plusieurs mesures pour améliorer son profil financier en 2016, notamment en vendant sa filiale d’assurance hypothécaire United Guaranty au groupe Arch Capital pour 3,4 milliards de dollars.
Le départ de John Paulson fait suite au retrait de son hedge fund éponyme. Devenu l’un des 20 premiers actionnaires du groupe, il a progressivement réduit sa participation. Il détenait plus de 11 millions d’actions fin mars 2016, puis 9 millions fin septembre, et 4,8 millions fin décembre. En février, il a déclaré être passé sous 0,5% du capital. L’année 2016 a été difficile pour le fonds, dont les encours sont passés de 16 à 12 milliards de dollars. Le mois dernier, il a aussi accusé le décès son principal analyste en assurance, Charles Murphy.
Fin 2015, John Paulson avait promis, en cas de scission d’AIG, que le cours de l’action dépasserait 100 dollars. Il atteignait 60 dollars à l’époque, soit son niveau actuel. Selon une source citée par Bloomberg, familière de l’investissement réalisé par le hedge fund, Paulson & Co avait acquis les actions en dessous de ce prix.
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