
«Il est trop tôt pour anticiper une forte dépréciation de l’euro»
- L’Agefi : La dépréciation récente de l’euro va-t-elle se poursuivre ?
- Nicolas Forest : La baisse de l’euro est un serpent de mer. Tous les Européens la désirent et la plupart des modèles économiques fondés sur le différentiel de croissance l’anticipent. Pourtant il est trop tôt pour prévoir une forte diminution. Après une crise systémique en Europe, la plupart des actifs européens ont été dépréciés et sont aujourd’hui «bon marché» par rapport aux autres pays développés. Ces opportunités généreront à court terme des achats de devise européenne et supporteront la balance des comptes courants. L’évolution des politiques monétaires sera décisice dans l’évolution de la parité euro-dollar. Ainsi même si nous anticipons à horizon 2015 un resserrement possible de la Fed, la politique monétaire américaine restera accommodante en 2014. Tous ces éléments plaident donc pour un euro proche des 1,30 dans les prochains mois. Il faudra attendre début 2015 pour espérer sur le long terme une plus forte dépréciation de l’euro (à 1,20).
- Le yen peut-il chuter cette année à un rythme similaire à celui de 2013 ?
- La baisse du yen a été de près de 30% contre le dollar en 2013. Cette dépréciation a été provoquée par l’assouplissement monétaire considérable mis en place à la suite de l’élection de Shinzo Abe. Même si la banque centrale du Japon va continuer ce programme nous pensons que le rythme de baisse va ralentir (10% en 2014). L’amélioration des chiffres de croissance d’une part et le rebond de l’inflation vont créer une force de rappel. De plus sur le long terme on peut considérer qu’après une nouvelle dépréciation de 10% la devise nippone sera proche de sa valeur d’équilibre.
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