Finaltis entend renouer avec son niveau de collecte d’avant la crise

La société de gestion, qui gère quelque 250 millions d’euros, espère engranger entre 20 et 30 millions d’euros par mois, contre 10 actuellement
Virginie Deneuville

Finaltis souffle cette année ses dix bougies et veut en profiter pour retrouver de l'élan. Créé en 2001, la société, basée à Paris et spécialisée sur la gestion absolue directe, gère désormais quelque 250 millions d’euros, dont 180 millions d’euros via des fonds, le solde reposant sur de la gestion dédiée. Mais Finaltis, qui offre sur ses produits une liquidité quotidienne ou hebdomadaire, a fait les frais de la crise au cours de la dernière décennie. «En juillet 2007, nos encours plafonnaient à 440 millions d’euros. Nous avons par la suite perdu 70% de nos encours du fait de notre liquidité», reconnaît Denis Beaudoin, président du directoire, précisant que certains clients partis à l’époque commencent à revenir.

Avant la crise, «nous collections entre 20 et 30 millions d’euros par mois. Nos performances sont bonnes et la collecte devrait suivre. Nous méritons de revenir à ce niveau de collecte nette», qui est actuellement de l’ordre de 10 millions d’euros par mois, estime le président. 2010 est encourageant. Finaltis, qui investit dans les actions européennes et les contrats à terme dans le cadre de stratégies quantitatives, «a enregistré une collecte nette de l’ordre de 30 millions d’euros. La collecte depuis le début de l’année s’élève à 24 millions d’euros», indique Denis Beaudoin.

Contrôlée par ses dirigeants, Finaltis espère par ailleurs développer un accord de distribution avec BNP Paribas, son actionnaire à hauteur de 29%. «38 millions d’euros de nos fonds sont investis par BNP Paribas, dont 35 millions par BNP Paribas Assurance. Nous espérons faire entrer certains de nos produits exclusivement dans les mandats de BNP Paribas Banque Privée», explique Denis Beaudoin, espérant des avancées sur ce sujet d’ici début 2012.

Finaltis dispose d’une équipe de quinze collaborateurs dont six gérants. Elle entend se renforcer sur la France, son marché domestique. «Nous avons actuellement deux tiers de nos encours issus de nos clients (hors BNP Paribas) hors de France et la moitié hors d’Europe continentale», souligne Denis Beaudoin. «Nous espérons avoir à horizon deux à trois ans des encours plus substantiels», poursuit-il, misant notamment sur le développement des fonds Ucits 3 de droit français et la mobilisation d’un collaborateur et deux consultants externes sur le marché hexagonal.

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