ETF Securities obtient le feu vert de l’AMF pour commercialiser les ETC sur métaux physiques

La nouvelle offre du spécialiste britannique porte sur le cuivre, le nickel, l'étain, l’aluminium, le plomb et le zinc physiques et un panier de métaux
Tan Le Quang

ETF Securities (ETFS) avance à grands pas dans le domaine des exchange traded commodities (ETC), ces obligations à zéro coupon avec réplication physique adossées à des matières premières. La société, qui a lancé en décembre des ETC adossées à des métaux industriels physiques sur la Bourse de Londres, vient de recevoir des autorités de marchés leurs passeports pour la France et les Pays-Bas. Grâce au feu vert de l’AMF, elle pourra commercialiser des ETC adossés à des métaux physiques sur le sol français et ainsi répondre à l’appetit croissant des investisseurs institutionnels et privés souhaitant avoir un accès direct sécurisé aux métaux industriels physiques cotés à Londres.

Selon le prospectus, la nouvelle offre d’ETFS comprend trois titres accessibles aujourd’hui à Londres sur le cuivre, le nickel et l'étain physiques. Elle inclura aussi des titres sur l’aluminium, le plomb et le zinc physiques et un titre de panier de métaux, qui seront accessibles et échangeables dans les prochains mois. Les produits seront émis par ETFS Industrial Metal Securities Limited (ETFS IML) qui réalise toutes les créations et remboursements via un compte au LME et détiendra initialement le métal sous forme de droits sur les métaux physiques stockés dans des entrepôts du LME (Warrants LME). «Aujourd’hui, ETFS IML est le seul émetteur au monde à proposer des titres donnant une exposition aux métaux industriels physiques à travers des LME warrants. Les autres produits existant donnent accès à une exposition sur des indices basés sur des contrats futures», précise à L’Agefi, Peter Saunders, directeur associé chez ETFS.

L'émetteur pourra convertir une partie des métaux lorsque les encours s’accumulent afin de respecter les règles de crédit et de diminuer les coûts liés au stockage. Ces derniers sont plafonnés aux frais d’entrepôts publiés annuellement par le LME et peuvent être réduits sur la durée si l’émetteur réussit à négocier des tarifs plus bas au fur et à mesure que les encours détenus augmentent. Au 29 mars, les frais de stockage par an s’élevaient à 0,6257% pour le nickel, à 1,3905% pour le cuivre et à 0,4882% pour l’étain. Les frais de gestion sur ces produits s’élèvent à 0,69% par an. Au 29 mars, les actifs sous gestion des titres ETFS via le mécanisme des LME warrants ont atteint 2 millions de dollars, pour le nickel, 22,1 millions pour le cuivre et 12,6 millions pour l’étain.

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