Deutsche Börse opère une entrée symbolique sur les marchés chinois

L’opérateur allemand a signé un accord avec la Bourse de Shanghai visant à créer une plate-forme d'échanges de produits libellés en renminbi.
Patrick Aussannaire

Deutsche Börse prend le train de la libéralisation des marchés chinois en marche. En scellant hier un accord de coentreprise symbolique avec le Shanghai Stock Exchange (SSE) et la plate-forme de dérivés China Financial Futures Exchange (CFFE) visant à créer à Francfort une plate-forme «offshore» d’échanges de produits libellés en renminbi (RMB), l’opérateur boursier allemand ouvre encore davantage aux investisseurs internationaux, et notamment européens, institutionnels et particuliers, l’accès aux marchés actions chinois.

L’accord prévoit que Deutsche Börse et SSE détiendront chacune une participation de 40% dans la nouvelle structure commune, baptisée China Europe International Exchange, alors que celle de CFFE se montera à 20%.

Si le lancement officiel de ses activités est prévu au cours du dernier trimestre de l’année, les produits couverts seront initialement limités au marché «cash» et aux ETF indexés sur les actions chinoises de classe A, qui affichent des niveaux de performance historiques depuis le lancement du «Shanghai-Hong Kong Stock Connect» en novembre 2014. L’indice de Shanghai s’est envolé de 53% depuis le début de l’année et l’indice de Shenzhen de 106% pour atteindre des niveaux record.

Vendredi dernier, les autorités chinoises et hongkongaises ont signé un accord historique de coopération permettant aux fonds communs de placement d’être commercialisés et distribués dans chacun des deux territoires, dans la limite d’un quota initial de 600 milliards de yuans (90 milliards d’euros).

Depuis l’arrivée de son nouveau directeur général, Carsten Kengeter, qui prendra officiellement ses fonctions lundi prochain, Deutsche Börse a confirmé ses fortes ambitions en Asie où il voit «des perspectives d’activité intéressantes», après la nomination d’une Chinoise, Amy Yok Tak Yip, à son conseil de surveillance. Le groupe boursier allemand compte notamment offrir des plates-formes de trading, de compensation et de services aux heures de cotation de l’ensemble de la région Asie-Pacifique par l’intermédiaire de sa nouvelle filiale «Eurex Asia», et créer une nouvelle chambre de compensation à Singapour.

Une initiative qui permettra aux obligations et actions européennes d’être également cotées aux heures d’ouverture des marchés asiatiques.

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