
Deutsche Bank affiche ses ambitions de gestionnaire d’actifs mondial
Un seul chef, un seul message. Un an après avoir décidé de garder l’ensemble de ses entités de gestion d’actifs et de banque privée, Deutsche Bank affiche sa confiance dans son «4e pilier». La nouvelle division pourrait battre son objectif de 1,7 milliard d’euros de résultat avant impôt en 2015. «Je suis de plus en plus confiant en notre capacité à l’atteindre, voire à le dépasser», a déclaré Michele Faissola, responsable de l’Asset and Wealth Management, devant des journalistes à Francfort. L’an dernier, le bénéfice imposable avait seulement atteint 160 millions d’euros pour 4,47 milliards de revenus, du fait notamment de coûts de restructuration, contre 942 millions en 2011.
Avec 973 milliards d’euros d’actifs à fin mars, Deutsche Bank revendique la neuvième place parmi les gestionnaires détenus par les banques, en dehors donc des géants indépendants comme BlackRock. Les équipes commerciales ont été unifiées mais les marques existantes subsistent, à l’instar de DWS (gestion active), Sal. Oppenheim (gestion de fortune), REEF (immobilier) ou encore dbalternatives et db X-trackers apportés par la banque d’investissement.
«Nous avions une structure très fragmentée et très peu de coordination, reconnaît Michele Faissola qui assure avoir «éliminé beaucoup de doublons». Depuis septembre dernier, les effectifs de sa division ont diminué de 12%, à 6.000 équivalents temps plein environ. En front-office, 150 millions d’euros d’économies ont été réalisées sur les 400 millions prévus.
Baisse des coûts et revenus supplémentaires doivent ramener le coefficient d’exploitation (coûts/revenus) de 80% à 65% environ en 2015. «Nous sommes encore au début du chemin», indique Michele Faissola. Signe encourageant, la collecte est redevenue positive au premier trimestre (6 milliards d’euros), après deux années de flux négatifs.
Deutsche Bank concentre désormais ses efforts sur les particuliers très fortunés (ultra high net worth) et sur les marchés émergents, à commencer par l’Asie-Pacifique où les encours hors banque privée s’élevaient seulement à 12 milliards d’euros environ fin 2012. En dehors de la gestion passive qui doit passer de 98 à 150 milliards d’encours en 2015, le groupe ne chiffre pas ses ambitions commerciales, notamment pour les produits actions, parent pauvre devenu une priorité.
Seule certitude, l’Allemagne, qui concentre encore 42% des encours, restera son premier marché.
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