
Amundi relève l’objectif de synergies lié au rachat de Pioneer
Amundi est en avance sur sa feuille de route concernant l’acquisition de Pioneer. A l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, ce mercredi, le gérant d’actifs du Crédit Agricole a relevé le montant des synergies de coûts escomptées du rachat de la société de gestion italienne. Amundi table désormais sur 175 millions d’euros de synergies de coûts par an, au lieu d’une ambition initiale de 150 millions. Dix-huit mois après l’acquisition de Pioneer, signée en juillet 2017 pour 3,5 milliards d’euros, «l’entreprise est complétement intégrée», s’est félicité Yves Perrier, directeur général d’Amundi, lors d’une conférence téléphonique. Au cours du seul exercice 2018, plus de 60% du total des synergies attendues de cette opération ont été réalisées, contre un objectif initial de 40%.
Les synergies de coûts, qui ont atteint 110 millions d’euros en 2018, ont entraîné une baisse de 6,8% des charges d’exploitation l’an dernier, supérieure au repli de 5,2% des revenus nets, ressortis à 2,58 milliards d’euros. D’où une hausse de 3,1% du résultat net part du groupe ajusté (avant coûts d’intégration et amortissement des contrats de distribution) en 2018, sur un an glissant, à 946 millions d’euros, également imputable à la baisse du taux d’imposition liée à la réforme fiscale américaine.
Le groupe, qui affiche 2,3 milliards d’euros de fonds propres tangibles, en hausse de 0,4 milliard par rapport à la fin 2017, proposera un dividende en progression de 16%, à 2,90 euros par action, payable en numéraire. Ces résultats «sont en ligne avec les objectifs de notre plan à trois ans affichés en début d’année, malgré des conditions de marché défavorables», a souligné Yves Perrier.
Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net part du groupe ajusté a chuté de 16,4% par rapport à la même période de l’exercice précédent, à 225 millions d’euros, dans le sillage d’un plongeon de 17,5% des revenus, à 620 millions. La forte volatilité sur les marchés en fin d’année a pesé sur la capacité d’Amundi à générer des commissions de surperformance et à collecter. Le gérant d’actifs a accusé une décollecte nette de 6,5 milliards d’euros, d’octobre à décembre. Dans le détail, la collecte nette s’est élevée à 0,5 milliard d’euros sur le segment retail alors que celui des institutionnels a accusé une décollecte nette de 7 milliards d’euros, principalement en raison de la fin de deux mandats de clients souverains.
«Le consensus des analystes anticipait une décollecte sur le quatrième trimestre et nos résultats sont conformes à leurs attentes», a nuancé Nicolas Calcoen, directeur financier d’Amundi. Pour la seule Europe, Amundi affiche une collecte nette stable au quatrième trimestre, alors que le marché européen dans son ensemble a subi une décollecte de 88 milliards d’euros, a précisé Yves Perrier.
Sur l’intégralité de l’exercice 2018, qui a vu la quasi-totalité des classes d’actifs évoluer de façon négative, Amundi a enregistré une collecte nette de 42 milliards d’euros – dont +30,7 milliards sur le retail et +11 milliards sur le compartiment des institutionnels –, alors que le groupe s’était fixé un objectif de 50 milliards. «Le contexte d’aversion au risque est toujours présent», a indiqué Nicolas Calcoen.
Plus d'articles du même thème
-
Les fonds d'actions Amérique du nord à la loupe #48
L'économie américaine fait preuve d'une belle résilience. Les meilleurs fonds de la catégorie en profitent et affichent des performances à deux chiffres sur un an, voire approchent les 100 % sur cinq ans... -
LGIM nomme un nouveau responsable wholesale pour l’Europe du Sud
Giancarlo Sandrin vient d’être nommé responsable de la distribution wholesale pour l’Europe du Sud, rapporte Funds People Italia. L’intéressé était responsable de l’Italie de la société depuis décembre 2018. Giancarlo Sandrin est un ancien de BlackRock. -
Les actions s’ajustent au nouveau paradigme des taux
Les banques centrales insistent sur leur nouveau credo «des taux élevés pour longtemps», que commencent à intégrer les places boursières.
Sujets d'actualité
- Ark Investment débarque en Europe avec le rachat de Rize ETF
- Lorenzo Gazzoletti: « Richelieu Gestion est en quête d’acquisitions »
- Amundi ajoute un fonds event driven à sa plateforme de hedge funds Ucits
- Le régulateur américain adopte ses nouvelles règles sur les dénominations de fonds d’investissement
- Delubac AM dévoile son premier fonds monétaire
Contenu de nos partenaires
-
Exclusif
Séisme au Maroc: dans les coulisses du jour le plus long de Mohammed VI
L'Opinion a reconstitué les premières heures post sinistre du roi du Maroc pour répondre à la catastrophe naturelle la plus mortelle de son règne -
Spécial Pologne
« Les Russes veulent revenir » - la tribune d'Eryk Mistewicz
« Il y a 30 ans, le dernier soldat soviétique a quitté la Pologne. À en croire les idéologues de Poutine, les Russes aimeraient aujourd'hui retourner en Pologne et dans toute l'Europe centrale. Nous faisons tout, nous, Polonais et Ukrainiens, Français aussi, tous en Europe et aux États-Unis, pour les en empêcher », explique le président de l'Instytut Nowych Mediówryk. -
Editorial
Antonio Guterres, le prophète de malheur qui ne fait peur à personne
Le Secrétaire Général de l’Onu va crescendo dans les prévisions apocalyptiques