
L’application de l’article 173 sur la transition énergétique laisse à désirer
Les informations délivrées aux épargnants par les assureurs dans le cadre de l’article 173 de la loi sur la transition énergétique manque de précision et de simplicité et sont surtout conçues pour les experts.
LC

Les informations mises à la disposition des épargnants dans les rapports des assureurs comprennent des exemples d’informations pertinentes et d’indicateurs chiffrés lisibles, mais la précision des informations chiffrées fournies reste d’une utilité limitée, critique le WWF dans un bilan de la première année de reporting sous l’article 173. Et d’ajouter que, concernant «l’accessibilité des informations, leur simplicité et leur précision, des progrès importants restent à accomplir». L’article 173, prévu par la loi sur la transition énergétique adoptée en 2015, impose aux investisseurs institutionnels une transparence accrue sur les risques associés au changement climatique. Les investisseurs institutionnels, y compris les assureurs, doivent désormais s’interroger sur leur gestion des risques climatiques. Ils doivent aussi, pour la première fois depuis cette année, en rendre compte publiquement à leurs clients, les assurés, souscripteurs, sociétaires ou cotisants.
Dans son rapport, publié le 28 novembre 2017, le WWF déplore qu’ «aucun assureur analysé ne semble avoir saisi l’opportunité de s’adresser de manière ciblée aux épargnants. Les rapports préparés par les assureurs s’adressent principalement à un public d’experts financiers et institutionnels», note-t-til. «Les informations proposées ne sont donc pas facilement accessibles pour un public de non-experts. Dans ce sens, les pratiques actuelles des assureurs ne sont fidèles ni à l’esprit ni au texte de l’article 173 (vi) qui visait explicitement le grand public comme destinataire d’une information relative aux risques climatiques. Le rapport souligne notamment «l’absence d’objectifs chiffrés, de méthodes d’analyse, d’outils ou de référentiels comparables». Cela parait d’autant plus regrettable, poursuit le WWF, que selon une enquête d’opinion effectuée en septembre 2017 par l’IFOP au profit du WWF, 89% des épargnants déclarent que leur banque ou assurance ne les informe pas suffisamment sur l’impact de leur épargne sur le changement climatique. Les assureurs, qui sont en contact avec des millions de clients, soit directement, soit via leurs filiales ou partenaires qui commercialisent leurs produits, ont donc une responsabilité forte pour informer leurs clients les épargnants.
Dans son rapport, publié le 28 novembre 2017, le WWF déplore qu’ «aucun assureur analysé ne semble avoir saisi l’opportunité de s’adresser de manière ciblée aux épargnants. Les rapports préparés par les assureurs s’adressent principalement à un public d’experts financiers et institutionnels», note-t-til. «Les informations proposées ne sont donc pas facilement accessibles pour un public de non-experts. Dans ce sens, les pratiques actuelles des assureurs ne sont fidèles ni à l’esprit ni au texte de l’article 173 (vi) qui visait explicitement le grand public comme destinataire d’une information relative aux risques climatiques. Le rapport souligne notamment «l’absence d’objectifs chiffrés, de méthodes d’analyse, d’outils ou de référentiels comparables». Cela parait d’autant plus regrettable, poursuit le WWF, que selon une enquête d’opinion effectuée en septembre 2017 par l’IFOP au profit du WWF, 89% des épargnants déclarent que leur banque ou assurance ne les informe pas suffisamment sur l’impact de leur épargne sur le changement climatique. Les assureurs, qui sont en contact avec des millions de clients, soit directement, soit via leurs filiales ou partenaires qui commercialisent leurs produits, ont donc une responsabilité forte pour informer leurs clients les épargnants.
Un évènement L’AGEFI
RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
Plus d'articles du même thème
-
JPM AM va fermer son ETF sur la transition carbone en Chine
JP Morgan AM annonce qu'il sera liquidé le 25 octobre prochain. Son encours reste insuffisant, à 10 millions de dollars. -
L’absence de traité international sur le plastique contrarie les projets des investisseurs
Après l'échec en août 2025 du sommet sous l'égide de l'ONU sur la pollution plastique, responsable de dommages colossaux pour la nature et la santé, la question n’est toujours pas intégrée dans un grand accord mondial. Des investisseurs avancent, bon gré mal gré. -
Stéphane Cadieu (Arkéa AM) : «Il faut aborder les marchés avec humilité»
Podcast - Stéphane Cadieu, président du directoire d’Arkéa Asset Management, est le nouvel invité de Haute Féquence. -
Anglo American et Codelco bouclent un gros accord dans le cuivre au Chili
La création d’une coentreprise pour exploiter deux gisements adjacents devrait déboucher sur une création de valeur de 5 milliards de dollars à moyen terme. -
L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
La Commission des sanctions reproche des manquements à leurs obligations professionnelles, notamment en matière de process d’investissement et de désinvestissement, de documentation commerciale et de lutte contre le blanchiment. -
La chaire de l’ESCP et de Schneider Electric voit vert
Les acteurs placent la troisième édition de leur partenariat sous le signe de la transformation digital à impact durable.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
Premier fonds listé à commercialiser cette méthodologie MSCI World, l'ETF iShares MSCI World Sector & Country Neutral Equal Weight Ucits vise, selon la société de gestion, un meilleur accès aux entreprises potentiellement sous-évaluées.
Les plus lus
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Valérie Baudson : «Amundi n'a pas besoin d'acquisition pour croître»
- BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Crédit Mutuel Arkéa vend ses 40% dans Swen Capital Partners
- Eric Bertrand va prendre la direction générale d’Ofi Invest AM
Contenu de nos partenaires
A lire sur ...
-
Affaire Legrand-Cohen: la patronne de France Télévisions accuse CNews d'être «une chaîne d'extrême droite»
Paris - CNews est «une chaîne d’extrême droite», a accusé la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, dans une interview au Monde publiée jeudi, en plein conflit entre l’audiovisuel public et les médias de la galaxie Bolloré au sujet de l’affaire Legrand-Cohen. «Il faut admettre que CNews est un média d’opinion. Qu’ils assument d'être une chaîne d’extrême droite!», a déclaré la dirigeante du groupe public, qui emploie pour la première fois ce qualificatif au sujet de la chaîne info, première de France en part d’audience. Mme Ernotte Cunci et son homologue de Radio France, Sibyle Veil, ont été entendues mercredi par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, au sujet de l’affaire Legrand-Cohen. Les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen sont accusés de connivence avec le PS après la diffusion début septembre, par le magazine conservateur L’Incorrect, d’une vidéo les montrant en pleine conversation avec deux responsables socialistes. Cette affaire a provoqué un conflit inédit, à un an et demi de la présidentielle de 2027. D’un côté, les médias privés dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, dont CNews et la radio Europe 1, accusent l’audiovisuel public de parti pris pour la gauche. De l’autre, France Télévisions et Radio France contre-attaquent et en appellent à l’Arcom et aux pouvoirs publics. «La galaxie médiatique de Vincent Bolloré veut la peau de l’audiovisuel public, réclame sa privatisation, et l’exprime avec violence (...). A un moment, il faut dire stop», tonne Mme Ernotte Cunci dans Le Monde. «Ce qui m’inquiète désormais, c’est qu’une partie du personnel politique prend pour argent comptant ce qui est affirmé, et repris sur les réseaux sociaux, sans vérifier ce qui s’est vraiment passé ; c’est ce qu’on appelle la post-vérité», poursuit-elle, en faisant le parallèle avec les Etats-Unis de Donald Trump. Interrogée sur le fait de savoir si l’audiovisuel public était suffisamment soutenu par l’Etat et les politiques, elle a répondu: «Je pose la question». «Si ce soutien consiste à garantir l’indépendance de l’audiovisuel public, donc un financement pérenne, alors on ne l’a pas», a-t-elle développé, dans un contexte de fortes restrictions budgétaires. Par ailleurs, Mme Ernotte Cunci a affirmé qu’elle n'était plus favorable au projet de rapprochement des entreprises de l’audiovisuel public sous une holding commune, porté par la ministre de la Culture sortante Rachida Dati. «J’ai toujours défendu l’union, mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que les conditions ont changé. L’urgence est de donner des garanties sur notre indépendance», a expliqué la patronne de France Télévisions pour justifier ce revirement. © Agence France-Presse -
Journée de grève: Bruno Retailleau annonce qu'un «sabotage» a été déjoué dans le Morbihan
Paris - Une tentative de sabotage sur le réseau d’eau dans le Morbihan a été déjouée et «des points de blocage débloqués» en région parisienne, a annoncé jeudi Bruno Retailleau, promettant d'être «intraitable» en cas de débordements lors de la journée de grève du 18 septembre. «Dans le Morbihan, il y a eu une tentative de sabotage sur un réseau d’eau, il y a une vanne qui était fermée», a expliqué le ministre démissionnaire de l’Intérieur à la presse lors d’un déplacement porte d’Orléans. «On a eu des tentatives de blocages sur Paris. Autour de Paris, c’est des dépôts de bus à Aubervilliers, par exemple, à Saint-Denis. On a déjà débloqué un certain nombre de blocages. D’autres tentatives sont en cours, elles subiront le même sort: nous débloquerons les dépôts partout en France», a encore assuré Bruno Retailleau. Entre 5 et 8.000 «individus dangereux» «venus mettre le désordre» sont attendus lors de cette journée de mobilisation à travers la France, où jusqu'à 900.000 personnes pourraient descendre dans la rue, une première depuis le mouvement contre les retraites de 2023, qui avait régulièrement réuni un million de manifestants. «La consigne est très très claire: dès qu’il y a le moindre dérapage, il faut que les forces de l’ordre aillent au contact pour interpeller, pour remettre les individus à la justice. La consigne, elle est simple. C’est de ne supporter aucun blocage quand il y a blocage, c’est de ne supporter aucun blocage. Quand il y a blocage, on débloque», a poursuivi le ministre de l’Intérieur. «Nous serons intraitables.» Environ 80.000 policiers et gendarmes sont mobilisés sur l’ensemble du territoire, appuyés par vingt-quatre Centaures (dont huit à Paris), les véhicules blindés de la gendarmerie, et dix engins lanceurs d’eau (deux à Paris). Les points d’attention pour les forces de l’ordre restent, comme lors du mouvement «Bloquons Tout» du 10 septembre, les villes de Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier ou encore Bordeaux. Les organisations syndicales appellent à faire grève et à manifester pour contester des mesures budgétaires qualifiées de «brutales» annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu n’a pour l’heure pas écartées. © Agence France-Presse -
Etats-Unis: l'expulsion de l'étudiant pro-palestinien Mahmoud Khalil ordonnée par une juge
Washington - Une juge américaine a ordonné l’expulsion du militant pro-palestinien Mahmoud Khalil vers l’Algérie ou la Syrie, selon un arrêt rendu public mercredi. Cette décision est susceptible d’appel. Le leader du mouvement de contestation pro-palestinienne de l’université Columbia, à New York, devra «être expulsé des Etats-Unis vers l’Algérie, ou à défaut vers la Syrie» en raison d’une irrégularité dans sa demande de titre de séjour, a statué une juge de Louisiane, Jamee Comans, dans un arrêt prononcé le 12 septembre. Né en Syrie de parents palestiniens et titulaire d’une carte de résident américain, Mahmoud Khalil avait été arrêté le 8 mars à New York par la police fédérale des frontières (ICE) et incarcéré en Louisiane. Il avait été libéré le 21 juin, mais sa procédure d’expulsion était toujours en cours. Devenu le symbole de la volonté du président américain Donald Trump de museler le mouvement de soutien à la Palestine sur les campus, Mahmoud Khalil a été accusé par l’administration Trump d'être un «soutien du Hamas». Fraîchement diplômé de Columbia et marié à une dentiste née au Michigan, qui a donné naissance à leur fils alors qu’il était en détention, Mahmoud Khalil dispose d’une carte verte de résident permanent. Dans son arrêt, la juge estime que les irrégularités reprochées à M. Khalil dans sa demande de titre de séjour ne relevaient pas d’un oubli provenant d’une personne «mal informée ou insuffisamment éduquée», mais d’une démarche visant à «présenter délibérément de manière inexacte des faits». Dans une déclaration à l’Union américaine pour les libertés civiles (Aclu), M. Khalil a réagi à son ordre d’expulsion en estimant qu’"il n’est pas surprenant que l’administration Trump continue d’adopter des mesures de rétorsion à mon encontre parce que j’exerce ma liberté d’expression». © Agence France-Presse