Le marché américain des titrisations de prêts à l’immobilier commercial a été bien secoué en 2022 et 2023, avec un effet retard persistant sur les défauts.
Les émissions de CLO ont fortement rebondi l’an dernier, même en Europe. Le marché primaire est encore attendu en hausse cette année, tandis que le marché secondaire devrait au pire se stabiliser.
Les assureurs voient encore les besoins de réassurance via les «cat bonds» augmenter, en lien avec les évolutions de l’inflation et de la démographie, indépendamment du risque lié au dérèglement climatique. Les investisseurs apprécient de plus en plus la classe d’actifs qui a affiché une performance de 17,6% en 2024.
Les mesures annoncées visent à proposer un cadre «structurel» et «harmonisé» de gestion du collatéral reçu en face de ses opérations de refinancement, autour d’une seule liste d’actifs éligibles au lieu de deux jusqu’ici.
Les SRT consistent à sortir du bilan d’une banque les risques liés à des portefeuilles de prêts ciblés en vue d’alléger sa charge en capital réglementaire, au profit d’investisseurs en fonds de crédit spécialisés.
A l’occasion de la consultation de la Commission européenne qui s'est terminée le 4 décembre, les professionnels ont encore insisté sur la nécessité de revoir le cadre prudentiel actuel, et les contraintes de transparence et de labellisation des titrisations.
La valeur des bureaux stagne à près de 30% sous son dernier pic aux Etats-Unis, et les risques demeurent, notamment pour les titrisations adossées à des prêts à l’immobilier commercial.
La Commission des sanctions a largement suivi les demandes du Collège. Trois personnes physiques écopent aussi d’interdictions d’exercice pendant deux ou cinq ans.
Alors que l’ancien banquier central a promu le soutien nécessaire au secteur de la titrisation, les analystes de Scope Ratings jugent que des financements complémentaires - notamment pour les PME innovantes - pourraient aussi provenir des «covered bonds».
L’institution considère que l’assouplissement monétaire pourrait alimenter les bulles de prix. Mais elle a surtout identifié d'autres risques que les marchés sous-estiment, comme les titrisations synthétiques des banques vers les fonds.
Si le marché des ABS auto affiche son dynamisme aux Etats-Unis, l'Europe patine davantage. En cause, un paradoxe lié notamment à une transition plus lente vers l'électrique.
La concurrence entre la titrisation et les obligations sécurisées, les covered bonds, peut-elle cannibaliser ces dernières ? Les professionnels le craignent, mais la réponse n’est pas aussi évidente qu’imaginé.
Pour accroître la capacité de financement du secteur bancaire, l’Union devrait essayer de relancer la titrisation, depuis dix ans partie intégrante du projet inachevé d’Union des marchés de capitaux (CMU).
Plusieurs banques comme la Société Générale et BNP Paribas ont mené ces derniers mois des opérations de transfert de risque avec pour but d’allouer les capacités de financement ainsi dégagées à des programmes sociaux ou environnementaux.
Fin mai, l’immobilier commercial avait déjà provoqué les pertes sur une titrisation adossée à de l'immobilier commercial notée AAA aux Etats-Unis. Dans les deux cas, il s’agit d’une première depuis la crise financière de 2008.
Le fonds de titrisation de créances commerciales a dû être placé en gestion extinctive en juillet 2021 à la suite de lourdes pertes pour fraudes. Plus de 6 millions d'euros d'amende sont requis par l'Autorité des marchés financiers dans cette affaire.
La vente de l’immeuble new-yorkais 1740 Broadway acheté en 2014 par Blackstone a permis de liquider le prêt d’acquisition, sans rembourser aucune des tranches juniors de la titrisation qui y était adossée, et seulement 74% de la tranche la mieux notée. Du jamais-vu depuis 2009.
Une note de Goldman Sachs met l’accent sur l’important potentiel de croissance des asset-backed securities (ABS) adossés aux prêts qui financent les infrastructures numériques.