Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les opérations de fusion-acquisition et de cessions menées par les grandes entreprises françaises et internationales, le classement M&A de L’Agefi.
Thales ne fera pas d’offre pour prendre une participation dans Evidian, future entité séparée d’Atos, a déclaré mardi à Reuters une porte-parole, sur fond de spéculations sur les marchés d’un intérêt du groupe de défense pour l’entreprise de services numériques. Interrogée sur la possibilité d’une prise de participation de Thales dans Evidian, la porte-parole a indiqué que le groupe n'était pas intéressé, une telle opération ne correspondant pas à ses orientations stratégiques. Thales «n’a aucune intention de se diversifier dans des marchés autres que ceux qu’il sert déjà», a déclaré la porte-parole. Atos a annoncé en juin dernier son projet de scission visant à séparer et combiner la très convoitée division Big Data et Sécurité (BDS) et d’autres actifs, au sein d’une entité baptisée Evidian. Atos a rejeté en septembre une offre de rachat d’Evidian pour une valeur d’entreprise de 4,2 milliards d’euros émanant du groupe Onepoint.
Le laboratoire anglo-suédois offre une prime de 121% sur le dernier cours, voire de 206% avec les certificats de valeur garantie valorisant la cible jusqu’à 1,8 milliard de dollars.
La société de non-coté Catalio Capital Management va acquérir HealthCor, un hedge fund long/short focalisé sur les actions du secteur de la santé et des sciences de la vie, selon des médias américains. Le hedge fund new-yorkais a été fondé en 2005 par Art Chen et Joe Healey.La transaction devrait être clôturée début 2023.
Vinci Energies, une division du groupe français de construction et de concessions Vinci, a annoncé jeudi l’acquisition de la société norvégienne Otera auprès de Roadworks et Å Energi. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Spécialisée dans les systèmes de haute et basse tension, d’automatisme et de contrôle-commande, Otera intervient notamment sur la conception, la réalisation et la maintenance des réseaux de transport et de distribution d'électricité, d’infrastructures routières et de tunnels, a expliqué Vinci dans un communiqué. Otera, qui compte plus de 600 collaborateurs, réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 150 millions d’euros. Avec cette acquisition, Vinci Energies comptera plus de 1.100 collaborateurs en Norvège, où l’entreprise réalisera un chiffre d’affaires annuel d’environ 250 millions d’euros.
La société de gestion canadienne Lorne Park Capital Partners, basée à Toronto, a annoncé, ce mardi, l’acquisition de 80% du capital de Promus Asset Management, gestionnaire américain établi à Dallas dans l’Etat du Texas aux encours de 430 millions de dollars. La transaction s’est effectuée via la création d’une nouvelle filiale de gestion d’actifs Bellwether Investment Management USA. Selon l’accord noué entre les deux parties, Bellwether va payer près de 4,5 millions de dollars au total pour acquérir les 80% de Promus qui deviendra une filiale de Bellwether USA et continuera d’opérer en tant qu’investment advisor agréé par le régulateur américain Securities and Exchange Commission.
Le chimiste français Arkema a annoncé mardi avoir finalisé la cession de Febex, sa société spécialisée dans la chimie du phosphore, au groupe belge Prayon. Ce projet de cession, dont le montant n’a pas été communiqué, avait été annoncé en octobre dernier. «Febex est un acteur mondial des produits phosphorés, utilisés principalement dans l'électronique et l’industrie pharmaceutique», a expliqué Arkema. Cette entité, qui a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 30 millions d’euros en 2021, emploie 59 salariés et exploite un site en Suisse.
La Commission européenne a approuvé mardi l’acquisition du contrôle conjoint d’Aubert & Duval, filiale du groupe minier et métallurgique Eramet, par les groupes aéronautiques Airbus et Safran ainsi que Tikehau Ace Capital, filiale de la société de gestion d’actifs Tikehau Capital. «L’acquisition envisagée ne soulèverait pas de problème de concurrence, compte tenu de son impact très limité sur la structure du marché», a estimé Bruxelles, en précisant que la transaction avait été examinée dans le cadre de la procédure normale du contrôle des concentrations. Eramet avait annoncé en février dernier un protocole d’accord pour céder Aubert & Duval sur la base d’une valeur d’entreprise de 95 millions d’euros pour un chiffre d’affaires d’environ 500 millions.
La Commission européenne a approuvé mardi l’acquisition du contrôle conjoint d’Aubert & Duval, filiale du groupe minier et métallurgique Eramet, par les groupes aéronautiques Airbus et Safran ainsi que Tikehau Ace Capital, filiale de la société de gestion d’actifs Tikehau Capital. «L’acquisition envisagée ne soulèverait pas de problème de concurrence, compte tenu de son impact très limité sur la structure du marché», a estimé Bruxelles, en précisant que la transaction avait été examinée dans le cadre de la procédure normale du contrôle des concentrations.
Le constructeur aéronautique discuterait avec le groupe informatique d'une prise de participation dans sa filiale. Atos bondit de plus de 15% en Bourse.
Dans une année compliquée entre guerre en Ukraine, chute des marchés et hausse de l’inflation et des taux, les gestionnaires d’actifs français sont restés plutôt sages côté regroupements. Après une année 2021 marquée par le rachat de Lyxor par Amundi, une seule fusion d’envergure est à déclarer, mais elle couvait depuis plus d’un an. Celle qui a consisté à regrouper OFI Asset Management et Aviva Investors France suite au rachat début 2021 par le groupe Aéma (issu de la fusion entre Aésio et la Macif, principal actionnaire d’OFI AM) de l’assureur Aviva France, devenu depuis Abeilles Assurances. Société Générale de son côté, a conclu un accord avec la société de gestion américaine AllianceBernstein en vue de créer une coentreprise, mais elle sera avant tout active dans les activités de «cash» actions et de recherche actions. Les grands mouvements sont venus plutôt de l’étranger sans toutefois correspondre à des déplacements de plaques «tectoniques». La palme des opérations pourrait revenir à la société de capital investissement suédoise EQT qui a annoncé en mars racheter pour 7 milliards de dollars son homologue hong-kongais Baring Private Equity Asia (17 milliards gérés). Le montant proposé témoigne d’une flambée des prix dans le domaine des actifs non cotés, la nouvelle martingale des investisseurs. Activité des anglo-saxons Citons aussi l’Américain Voya IM qui s’est fait connaître en Europe pour avoir repris les 120 milliards d’encours gérés par AllianzGI outre-Atlantique. Ce dernier a accepté de payer en juin un montant historique de 6 milliards de dollars pour mettre fin à un litige qui l’opposait au ministère américain de la Justice (DOJ) et à la Securities and Exchange Commission (SEC) au sujet de ses fonds structurés Alpha qui ont implosé pendant la crise du Covid. En plaidant coupable, l’asset manager s’interdit pendant dix ans de proposer ses services à des fonds américains. Toujours aux Etats-Unis, Franklin Resources a racheté le spécialiste de la dette privée Alcentra à BNY Mellon pour près de 1 milliard de dollars. La société de gestion AssetCo, dont Martin Gilbert, l’ancien patron d’Aberdeen, a pris une participation au capital, a de son côté poursuivi sa boulimie d’acquisitions. En 2022, elle a annoncé le rachat des boutiques de gestion écossaises Revera AM et SVM ainsi que celui de River and Mercantile. M&G a aussi été particulièrement actif avec le rachat d’ un gestionnaire de portefeuilles modèles multi-actifs et du gestionnaire suisse responsAbility. Opérations avortées Côté français, des regroupements annoncés entre asset managers ont été peu nombreux et ont concerné des boutiques de taille modeste comme Trusteam qui va acquérir Gaspal Gestion, Montaigne Capital et La Financière Desselligny qui vont se rapprocher, ou encore la fusion entre Flornoy et Ferri . Le groupe Magellim a aussi mis la main sur Turgot Capital. Enfin, le compte ne serait pas soldé sans ajouter une poignée d’opérations avortées pendant l’année et pas des moindres : le rachat du robo-advisor américain Wealthfront par le suisse UBS en septembre et celui de BBH par State Street dans l’activité de conservation et dépositaire de titres. Des opérations dont les montants respectifs auraient fait débourser à leurs acquéreurs 1,4 milliard et 3,5 milliards de dollars. En France, Altarea a crée la surprise en début d’année en renonçant à racheter Primonial. 2023 sera sans nul doute pour le groupe, et sa filiale de gestion La Financière de l’Echiquier, synonyme de nouveaux changements.
Les opérations de fusions et acquisitions dans le secteur de la gestion d’actifs ont été très réduites en France. La dynamique est venue de l’étranger, toutefois sans bouleversements majeurs.
Les actionnaires du groupe de gestion d’actifs australien Pendal Group ont voté vendredi dernier en faveur du rachat de Pendal par son rival Perpetual pour un montant de 2,5 milliards de dollars australiens(1,6 milliard d’euros).Pendal Group est la maison-mère du gestionnaire britannique JO Hambro Capital Management, représenté en France par Frédéric Lejeune. Les deux gestionnaires d’actifs ont entamé un processus de fusion fin août qui doit aboutir à la création du deuxième acteur de la gestion d’actifs en Australie. L’entité qui résultera de la fusion devrait gérer un peu plus de 200 milliards de dollars australiens (126 milliards d’euros).Une fois le résultat du vote validé par la justice australienne, la cotation de Pendal devrait être suspendue de la Bourse australienne après la clôture du marché le 12 janvier prochain. L’acquéreur de Pendal, Perpetual, avait lui-même fait l’objet d’une offre de rachat début novembre qu’il a refusée.
Après quatre semaines de ‘due diligence’, le groupe minier anglo-australien BHP a annoncé jeudi avoir conclu un accord en vue d’acquérir son concurrent australien OZ Minerals pour une valeur d’entreprise de 9,6 milliards de dollars locaux (6,09 milliards d’euros), ce qui constituerait sa plus importante acquisition depuis plus de 10 ans. Les deux sociétés ont conclu un accord régi par le droit australien après une offre de 28,25 dollars australiens par action OZ Minerals. Cet accord autorise la cible à verser, avant ou lors de la conclusion de l’opération, un dividende de 1,75 dollar australien par action, qui sera déduit du prix de l’offre. Les actionnaires d’OZ se réuniront fin mars ou début avril 2023 pour approuver la transaction, déjà recommandée par son conseil d’administration.