
Retraite : une pension moyenne qui croît d’un point de plus que l’inflation

Le paiement des pensions de retraite représente le premier poste de dépense de la protection sociale, soit plus de 300 milliards d’euros pour 2015. C’est l’un des points développés dans la dernière étude publiée par le service statistique du ministère des affaires sociales (Dress) « les retraités et les retraites». Ces 300 milliards représentent l’équivalent d’un septième du PIB. « Au 31 décembre 2015, 16 millions de personnes sont titulaires d’une pension d’au moins un régime français de retraite de base ou complémentaire. Au sein de cet effectif, seulement une partie des retraités vivent en France. 1,6 millions vivent à l’étranger et, parmi les retraités vivant en France, 603.000 perçoivent uniquement une pension de réversion et 68.000 seulement une allocation du minimum vieillesse», indique l’étude. En 2015, le nombre de retraités n’a augmenté que de 152.000 personnes au cours de l’année. Ce qui représente un rythme plus faible qu’en 2014 ainsi que la moyenne constatée entre 2010 et 2014, qui était de 186.000 retraités par an. «La réforme des retraites de 2010 explique principalement les évolutions des effectifs des retraités avec le report progressif de l’âge légal d’ouverture des droits et de l’âge d’annulation de la décote depuis juillet 2011», précise l’étude.
La pension moyenne, s’élève à 1.376 euros bruts mensuel et à 1.283 euros en net. «Le montant moyen de la pension brute s’est accru de 0,7 % par rapport à décembre 2014. Il croît d’année en année, à un rythme annuel moyen d’environ un point de pourcentage en plus de l’inflation entre 2006 et 2015», analyse la Dress. Ce phénomène est qualifié d’effet de noria. « La croissance de la pension moyenne à un rythme plus élevé que l’inflation résulte donc pour l’essentiel du renouvellement de la population des retraités, avec l’arrivée de nouveaux retraités disposant de carrières plus favorables et de pension en moyenne plus élevées, et le décès de retraités plus âgés percevant des pensions plus faibles en moyenne que l’ensemble des retraités».
Enfin, les écarts de pensions entre hommes et femmes tendent à diminuer du fait de l’effet de noria. Toutefois «la pension moyenne des femmes est inférieure de 39,2 % à celle des hommes». L’étude signale qu’en tenant compte des pensions de réversion, dont les femmes bénéficient en majorité, leur retraite moyenne est de 1.309 euros par mois en 2015.
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