
Protection sociale : des français majoritairement attachés au modèle en vigueur

Quelles sont les attentes des français en matière de protection sociale et comment perçoivent-ils le modèle actuellement en vigueur? La dernière étude de l’institut Harris Interactive France pour le compte de l’AG2R La Mondiale, réalisé auprès d’un échantillon de 3000 personnes durant le mois de juillet 2017, fait le point sur la perception du «modèle social français». Sans réelle surprise, près de neuf français sur dix se disent attachés au système en vigueur. Cette quasi-unanimité se justifie par plusieurs raisons: «Ce modèle social est une composante à part entière de l’identité nationale: être français, c’est être forcément héritier de ce modèle et de son histoire. De même, 91 % des français estiment que ce modèle social permet de distinguer la France des autres pays», précise l’étude. Le niveau de protection sociale y est même jugé plus élevé que dans d’autres pays.
Le fonctionnement du modèle est jugé globalement satisfaisant, même si il perçu comme coûteux et susceptible de générer des abus. Près de 63 % des personnes interrogées estiment que leur système actuel de protection sociale fonctionne bien. «En particulier parmi les personnes les plus âgées et les cadres ou les professions libérales», indique l’étude. «Néanmoins, 61 % d’entre eux considèrent que ce système s’est dégradé au cours des cinq dernières années, et ils sont de plus en plus nombreux à estimer que les garanties offertes par celui-ci ne sont pas assez importantes», poursuit l’étude. Plus paradoxal: « malgré l’attachement exprimé par la grande majorité, pour près de quatre français sur dix, ce modèle social est un frein à la compétitivité économique de la France». En termes de pérennité, deux français sur trois ne se disent pas confiants pour son avenir. «Une forte incertitude associée au sentiment que ce modèle s’est dégradé, mais aussi entretenue par le fait que les français se montrent partagés sur l’action à venir du gouvernement», précise Harris Interactive.
En matière de financement, deux options sont envisagées par les personnes interrogées. La première, celle de la continuité, avec une protection sociale toujours financée principalement par des cotisations sociales, des taxes et impôts est privilégiée par 43 % des français. La seconde, qui consiste en un ajustement du modèle fonctionnant en partie sur des cotisations sociales mais qui donne une plus grande part aux financements «via des mutuelles et institutions de prévoyance», est choisie par 40% des personnes interrogées. Selon Harris interactive: «la réticence reste donc forte envers l’augmentation des financements via des assurances privées, qui serait une option prioritaire pour seulement 17 % des français».
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Gaza - L’armée israélienne a appelé samedi matin les habitants de la ville de Gaza à l'évacuer vers une zone déclarée «humanitaire» plus au sud, en prévision d’un assaut au sol sur cette agglomération, la plus grande du territoire palestinien dévasté par près de 23 mois de guerre. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée, a lancé cet appel sur les réseaux sociaux alors que l’ONU, qui estime à environ un million les résidents de la région, a averti d’un «désastre» à venir en cas d’expansion de l’offensive sur Gaza-ville. L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de cette agglomération, affirme vouloir s’en emparer pour venir à bout du Hamas et libérer les otages qu’il retient encore. L’appel à évacuer intervient après que le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient «en négociation approfondie avec le Hamas», dont l’attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre. «Nous leur disons: +Libérez-les (otages NDLR) tous immédiatement», sinon «ça va être terrible», a-t-il dit. M. Trump a également avancé que certains des otages pourraient être «morts récemment». L’armée israélienne estime à ce stade que 25 des 47 captifs restants à Gaza - sur 251 enlevés le 7-Octobre - sont morts. Le mouvement islamiste palestinien avait donné son accord en août à une proposition de trêve et libération des otages présentée par les médiateurs (Egypte, Etats-Unis et Qatar). Le gouvernement de Benjamin Netanyahu exige qu’il rende les armes et dit vouloir prendre le contrôle sécuritaire de la bande de Gaza. «L’armée ment» Dans son message, le colonel Adraee précise que pour «faciliter le départ des habitants» de la ville de Gaza, le secteur côtier d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, est déclaré «zone humanitaire». Selon l’armée, cette zone comprend des «infrastructures humanitaires essentielles», et est approvisionnée «en nourriture, tentes, médicaments et équipements médicaux». Depuis le début de la guerre, qui a ravagé la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l’ONU, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées «humanitaires» et «sûres», affirmant y viser des combattants du Hamas. «L’armée ment aux gens, quand nous allons chercher de l’aide (...) ils ouvrent le feu», s’indigne Abdelnasser Muchtaha, 48 ans, déplacé à l’ouest de la ville de Gaza après avoir quitté son quartier pilonné de Zeitoun. Il affirme vouloir «pour l’instant» rester sur place. Déja déplacé à Al-Mawasi, avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, assène que la zone n’est «ni humanitaire ni sûre». «C’est là qu’il y a chaque jour le plus de martyrs, il n’y a pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire», dit-il. Vendredi, l’armée israélienne a encore intensifié ses opérations dans la ville de Gaza bombardant, après un appel à évacuer, une tour d’immeuble dans le centre, qui s’est écroulée comme un château de cartes. Selon l’armée, le Hamas y avait installé «des infrastructures» pour «préparer et mener des attaques» la visant. Elle avait auparavant prévenu qu’elle ciblerait «dans les jours qui viennent» des «infrastructures terroristes», en particulier dans des tours d’immeubles. Le Hamas a rejeté comme «des prétextes fallacieux et des mensonges éhontés» les affirmations d’Israël selon lesquelles il utilisait ces bâtiments. «Propagande diabolique» La Défense civile du territoire palestinien, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, a fait état de 42 personnes tuées vendredi par des tirs ou bombardements israéliens, dont la moitié dans la ville de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile. Le Hamas a dans le même temps diffusé une vidéo montrant deux otages - Guy Gilboa-Dalal et Alon Ohel - au moment où les proches et soutiens de ces captifs se mobilisaient à travers Israël pour marquer leurs 700 jours de détention et réclamer leur retour. La séquence montre M. Gilboa-Dalal demandant à M. Netanyahu de ne pas mener d’offensive dans la ville de Gaza. «Aucune vidéo de propagande diabolique ne nous affaiblira ni n'émoussera notre détermination», a réagi le Premier ministre israélien, après s'être entretenu avec les parents des deux hommes, selon son bureau. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.300 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Equipe de l’AFP dans la bande de Gaza © Agence France-Presse -
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