
Plus du tiers des travailleurs indépendants sont des auto-entrepreneurs

Comment a évolué l’emploi non salarié au cours des dernières années? C’est l’une des questions étudiées dans un rapport émanant du Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale (HCFIPS). Le rapport indique que: « les mutations des marchés de l’emploi comme les développements de l’économie collaborative font apparaitre de nouveaux profils d’indépendants».
Les profils pluri-actifs (c’est-à-dire exerçant plusieurs activités à la fois salariées et non salariées) sont en augmentation. « Depuis 2010, la proportion de salariés à titre principal exerçant également une activité secondaire non salariée à tendance à s’accroitre alors que celle des non-salariés à titre principal exerçant parallèlement une activité salariée cesse d’augmenter», indique le HCFIPS. La proportion de pluri-actifs parmi les non-salariés, toutes activités confondues a augmenté depuis fin 2007 de 10 à 15 %. Ils sont au nombre de 422.000 selon le rapport.
Beaucoup exercent sous forme sociétaire mais c’est la mise en place depuis le 1er janvier 2009 du régime de l’auto-entrepreneuriat qui: « s’est aussitôt traduite par une forte augmentation du nombre de créations d’entreprises. Le régime est monté en charge dans un contexte de crise économique et de l’emploi», souligne le rapport. Les auto-entrepreneurs représentent 39 % des travailleurs indépendants. « Ils sont présents dans la plupart des secteurs d’activité, et en particulier dans les secteurs de la construction (13,4 %), des arts et spectacles (6,5 %), du commerce de détail sur les marchés (5 %), de la coiffure et des soins du corps (6,6 %) ou autres services personnels (4 %), de l’enseignement (4,9 %)», indique le HCFIPS. « La micro-entreprise est à la fois un « sas » destiné aux créateurs d’entreprises pour tester leur projet, avant d’envisager une migration vers d’autres statuts, et un moyen pour certains de se procurer des compléments de revenus, y compris en leur donnant un statut régulier», analyse le rapport.
Le statut d’auto-entrepreneur ne serait donc pas une fin en soi mais un statut de transition avant d’évoluer éventuellement vers une autre forme de travail non-salarié. Le rapport du HCFIPS constate d’ailleurs que le nombre d’immatriculations a baissé en 2015 à 223.000 contre 360.000 en 2010. Les contraintes administratives liées au statut pourraient être une explication à la baisse d’attractivité du statut. «La loi du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises (dite loi Pinel) a conduit à rendre systématique l’immatriculation aux registres consulaires pour les activités commerciales et artisanales alors qu’elle ne l’était auparavant que pour les activités artisanales à titre principal», souligne le HCFIPS.
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