Les retraités se sont appauvris en 2019

Leur pension directe brute a diminué compte tenu de la faible revalorisation de leurs pensions par rapport à l’inflation, mais leur niveau de vie médian reste toujours supérieur à celui des Français.
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Les baby-boomeurs continuent d’inverser la pyramide des âges. En 2019, ils ont gonflé les rangs des retraités de droit direct de 300.000 personnes de plus que fin 2018, pour un total de 16,7 millions de personnes. En ajoutant les pensions de droit dérivé, on culmine à 17,8 millions d’inactifs. Ce n’est pas le seul enseignement de l'édition 2021 du panoramade la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees)« Les retraités et les retraites ». La pension moyenne, tous régimes confondus, s'établit fin 2019 à 1.503 euros bruts mensuels, soit 1.393 euros nets. A euros constants, elle baisse de 1,1 % en tenant compte d’unerevalorisation inférieure à l’inflation.

Le niveau de vie médian des retraités demeure pourtant supérieur à celui de l’ensemble de la population. Cela peut s’expliquer par le fait que de nombreux retraités perçoivent des pensions de retraite issues de plusieurs régimes. Le nombre de retraités de droit direct d’au moins un régime est ainsi nettement inférieur à la somme des effectifs de retraités dans les différents régimes. Le régime général des salariés du privé (Cnav) est toujours le plus important des régimes : 83 % des retraités de droit direct sont concernés.

Les retraites sont toujours l'épine dans le pied de la sécurité sociale, avec un poste de dépenses qui s'élève à 327,9 milliards d’euros, soit 13,5 % du produit intérieur brut (PIB). Ces dépenses correspondent pour l’essentiel aux régimes légalement obligatoires : la retraite supplémentaire représente moins de 3 % du total des prestations de retraite, et moins de 5 % des cotisations. L'âge moyen de départ poursuit son recul et atteint 62 ans et 2 mois fin 2019. Depuis 2010, il a été repoussé de 1 an et 8 mois, notamment avec le relèvement des âges légaux cette même année, la diminution des départs à la retraite avant 60 ans dans le public et chez les régimes spéciaux, ainsi que grâce à la modification des règles de cumul emploi-retraite en 2014.

Les femmes partent à la retraite en moyenne 7 mois après les hommes, à 62 ans et 6 mois, même si cet écart diminue au fil des générations. Les écarts de pension entre les deux sexes se réduisent mais sont encore significatif (40 %). Les pensions de réversion ramènent cet écart à 28 %. Le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse augmente fortement fin 2019, ce qui résulte pour l’essentiel de la revalorisationdu barême de ces allocations permettant de toucher un plus grand nombre de personnes.

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