
Les ingrédients de 2015, loin des plaisirs faciles

Vive 2015 ! Cette année, nous vous l’annoncions plus prospère que la précédente dans notre dernière livraison, mais outre le constat que la référence était bien fragile, il est tentant de perfectionner l’exercice. Voici donc, à défaut de certitudes, quelques réflexions pour vous projeter gaillardement dans ce millésime.
Au regard de la santé française, il faut s’armer d’un esprit zen. Le climat politique risque de s’épaissir au travers des joutes occasionnées par les élections cantonales et régionales, qui marqueront déjà le préambule du rendez-vous présidentiel de 2017. Sur fond de forte hausse des impôts pour les classes moyennes-supérieures et d’un chômage toujours très élevé, la consommation des ménages sera toujours contrainte. Les prévisionnistes, d’ailleurs, ne tablent en France que sur une croissance autour de 1 %. Les conseils patrimoniaux, quant à eux, s’attacheront à poursuivre le guet sur le devenir de leur statut et quelques évolutions notoires, comme les nouvelles règles de succession au niveau de l’Europe.
De l’Europe, précisément, peut-on attendre un surcroît de vitamines ? Un point intéressant provient du renouvellement au sommet des institutions : Jean-Claude Juncker, président de la Commission, et Donald Tusk, président du Conseil, parviendront-ils à ranimer le souffle européen faute d’exécutifs locaux véritablement motivés ? La coordination des politiques économiques demeure le péché de l’Union, même si la Banque centrale joue désormais un rôle influent en soutien de la croissance.
Si l’on se situe maintenant à l’étage du monde, qu’y a-t-il à espérer ? La surprenante vigueur de l’économie américaine, bien sûr, contribuera aux grands équilibres, tout comme le phénomène compensateur du reflux de l’euro par rapport au dollar mais le « plus », s’il se confirme dans le temps, viendra du joker pétrolier. Et le «moins », potentiellement, de l’imprévisibilité géopolitique.
Partant de ces quelques grandes lignes, beaucoup d’observateurs anticipent une année « rock and roll » sur les marchés financiers. Mais afin de soutenir le moral de nos chers lecteurs, nous terminerons sur une note un peu plus optimiste en nous tournant vers la numérologie. Selon elle, le 15 serait porteur d’excès en tous genres, sauf à maîtriser les choix et se méfier des plaisirs faciles, ce qui est presque en soi un programme responsabilisant. Acceptons-en l’augure.
Jamais mieux nommé, votre quinzomadaire préféré, en tout cas, vous souhaite une année patrimonialement très au-dessus des 15°, moyenne, paraît-il, observée sur la surface du globe.
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