
La hausse du nombre de sociétés de gestion en 2013 masque les difficultés du secteur
Dans son Rapport annuel 2013, l’Autorité des marchés financiers (AMF) constate le rythme des créations de sociétés de gestion est reparti à la hausse avec 38 agréments initiaux en 2013 contre 34 en 2012 et 39 en 2011. En prenant en compte les retraits d’agréments, le nombre de sociétés de gestion passe de 604 en 2012 à 614 en 2013. L’AMF note par ailleurs que si traditionnellement les structures entrepreneuriales étaient largement majoritaires dans le nombre de créations de sociétés de gestion de portefeuille (75 % en 2012), «2013 marque un recul sensible du nombre de dossiers présentés par cette catégorie avec un peu plus de 40 % des agréments initiaux». Le régulateur note aussi que «Contrairement à 2012, une tendance claire se dessine en termes d’activité avec le retour des activités de capital investissement (plus de 30 % des agréments initiaux en 2013) et d’immobilier (plus de 25 %), principalement à destination d’investisseurs professionnels».
Le nombre de création de sociétés de gestion est toutefois à relativiser car il masque en réalité les difficultés qu’éprouvent nombre d’entre elles à se remettre de six ans de crise. Ainsi, l’AMF note qu’en 2013 plus de la moitié des retraits (soit plus de 15 sur les 30 sociétés qui se sont vues retirer leur agrément) a été prononcée à la demande de sociétés dont l’activité était insuffisante au regard des charges supportées. Cette tendance est qualifiée de «fait nouveau » par le régulateur. «Cela montre les difficultés de collecte des sociétés de gestion à la suite de plusieurs années de crise qui ont obéré les capacités financières des sociétés nouvellement agréées», peut-on lire dans le rapport. L’AMF voit également, dans les sept sociétés qui ont vu leur agrément retiré à la suite d’un rapprochement, «une autre conséquence du contexte difficile ou [le] signe d’un début de concentration du secteur».
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TikTok : la Chine et les Etats-Unis « très proches » d'un accord à Madrid, selon le Trésor américain
Madrid - La Chine et les États-Unis sont «très proches» d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales. «Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus», a déclaré à la presse Scott Bessent. «Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne», a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir «beaucoup de respect pour [ses] homologues». Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP. Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu'à mercredi. L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis. Suspicions chinoises sur les puces Nvidia Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une «enquête approfondie». «Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine», a affirmé l’Administration d'État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait. Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l’"enquête préliminaire» qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia. Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques. Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis. Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement. Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre. Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à «travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème», selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année. Marie GIFFARD et Daniel SILVA © Agence France-Presse -
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