
CNP Assurances prend une participation majoritaire dans deux AssurTech
CNP Assurances a annoncé avoir pris le contrôle de deux AssurTech spécialisées dans le marketing digital et la distribution directe de solutions de santé individuelle et de prévoyance : Azimut en France et iSalud en Espagne. Cet investissement de près de 40 millions d’euros permet à CNP Assurances de devenir actionnaire majoritaire. Dans le détail, le 19 janvier, CNP Assurances a finalisé la transaction lui permettant de prendre une participation majoritaire dans le capital d’Azimut, courtier digital d’assurance spécialisé dans la prévoyance et la santé individuelle. Avec cet investissement d’environ 10 M€, CNP Assurances atteindra 70% du capital. Une part du capital reste détenue par les principaux fondateurs et dirigeants, en particulier Guillaume Vermeulen qui conserve son rôle de président de la société, fortement engagé dans la croissance d’Azimut.
Par ailleurs, le 29 janvier dernier, CNP Partners, la filiale espagnole de CNP Assurances, a finalisé la transaction lui permettant de prendre une participation majoritaire dans le capital d’iSalud, comparateur et intermédiaire d’assurance, leader de la distribution digitale d’assurance santé individuelle en Espagne. Avec cet investissement d’environ 30 M€, CNP Assurances atteindra progressivement 60 % du capital d’ici le début de l’année 2019. Une part du capital reste détenue par ses principaux fondateurs et en particulier par Albert Castells et Jose López qui demeurent co-dirigeants.
, Dans un communiqué, CNP Assurances explique qu’elle cible des AssurTech présentant une excellence technologique dans le digital, en particulier sur l’acquisition par le web de prospects, le marketing et la vente directe, le traitement et la valorisation des données; L’objectif est de permettre des synergies de savoir-faire rapides avec les lignes d’activité existantes de CNP Assurances, précise l’assureur. Par ailleurs, les sociétés recherchées doivent disposer d’une expertise dans la gestion directe de la relation clients, basée sur la capacité à comprendre leurs attentes tant en matière de solutions de protection que de services et de process digitaux. Enfin, leur capacité de croissance doit leur permettre d’accélérer le développement de CNP Assurances sur un de ses marchés stratégiques, à savoir la protection (prévoyance et santé individuelle).
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Paris - Venu de la droite, discret au point d'être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre à 39 ans, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il a déjà manqué de peu Matignon l’année dernière. Celui qui n’a «jamais complètement défait» ses cartons depuis la dissolution devait déjà être nommé rue de Varenne le 13 décembre avant que François Bayrou ne s’impose au forceps. Malgré l’absence de majorité et l’instabilité politique qui en découle depuis 2022, Sébastien Lecornu s’est maintenu au poste stratégique de ministre des Armées depuis trois ans, où il a connu pas moins de quatre Premiers ministres, Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, et François Bayrou. Peu loquace publiquement à son poste de gardien de la «grande muette», Sébastien Lecornu est aussi un homme politique réservé. C’est en grande partie en coulisses qu’il a étendu son influence. «C’est un fidèle de Macron qui ne lui fera pas d’ombre. Son bilan à la défense est plutôt bon», relève auprès de l’AFP un diplomate sous couvert de l’anonymat. Leur proximité remonte en partie au mouvement des Gilets jaunes, après lequel M. Lecornu avait co-animé les «grands débats». «Lecornu, c’est le bon soldat qui par ailleurs n’a pas trop de charisme», ajoute un conseiller ministériel. «Manoeuvrier» Proche de Gérald Darmanin et d’Edouard Philippe, issus comme lui de la droite, il s’est illustré politiquement par ses négociations pied à pied avec les parlementaires de tous bords pour faire adopter, à la quasi unanimité, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, en hausse de 40% par rapport à la précédente. «Il est apprécié sur tous les bancs de l’Assemblée», selon un ancien membre de la commission Défense de l’Assemblée qui décrit «un animal politique": il maîtrise ses dossiers, répond sans regarder ses notes et distribue alternativement à ses adversaires flagorneries et tacles appuyés. Mais «ce n’est pas difficile» de faire passer un budget en hausse, modère un responsable du bloc central, qui le voit davantage «manœuvrier» et pointe la montée du RN dans son département de l’Eure. Reste à savoir si cet homme, jugé «habile» par un responsable socialiste, saura convaincre le PS avec qui Emmanuel Macron a demandé de travailler. «Il comprend vite les choses», mais «il est plus à droite que Bayrou», note le même. Il a été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ce qui en fait «l’homme de la négociation avec le RN dans la psyché socialiste», selon une ministre. Sur le budget, alors que son prédécesseur a été accusé de dramatiser la question de la dette, Sébastien Lecornu affirmait récemment ne pas croire que le FMI soit «aux portes de Bercy» mais se dit certain que «si nous ne faisons rien, le pays va s'étouffer à petit feu». Réserviste Il reste conscient qu’"accepter ce job (de Premier ministre), c’est accepter de mettre les deux doigts dans la prise et que ça continue de grésiller», glisse un proche. Originaire de Normandie, petit-fils de résistant, il a un temps pensé faire Saint-Cyr mais s’est lancé très jeune en politique. Sa carrière a débuté à droite, à l’UMP puis chez les Républicains (LR), battant plusieurs records de précocité. Assistant parlementaire à 19 ans, il devient en 2008 le plus jeune conseiller dans un cabinet ministériel -celui de Bruno Le Maire aux Affaires européennes- puis en 2015, le plus jeune président d’un département, l’Eure, après avoir été maire de sa ville, Vernon. Propulsé au gouvernement à 31 ans, il passe par plusieurs ministères : l’Ecologie, les Collectivités, l’Outre-mer, puis les Armées. Réserviste de la gendarmerie dans l’Eure, cet amateur d’histoire élu sénateur en 2020 répétait vouloir rester aux Armées, citant régulièrement l’action de son lointain prédécesseur Pierre Messmer, inamovible titulaire du portefeuille sous le général de Gaulle. S’il reste discret dans les médias, il a pris la lumière avec la guerre en Ukraine, s’efforçant de mettre en musique le «réarmement» du pays ordonné par le chef de l’Etat ou les garanties de sécurité que les Européens seraient susceptibles d’apporter à Kiev. Il a été aussi en première ligne dans l’intensification de la coopération européenne en matière d’industrie de défense, notamment avec l’Allemagne. Face à ce qu’il voit comme le «plus gros dérèglement géopolitique depuis la Seconde guerre mondiale», il a bénéficié pour son ministère d’un budget en ascension constante, à l’inverse de la plupart de ses collègues. Après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, c’est lui qu’Emmanuel Macron a envoyé en tournée régionale pour négocier la libération d’otages français retenus dans la bande de Gaza et incarner la position française. Anne RENAUT © Agence France-Presse