
Quelques autres dispositions des LF2015 et LFR2014
Les mesures suivantes viennent compléter les dispositions des lois de finances détaillées dans l’édition de l’Agefi Actifs du 9 janvier 2015.
Immobilier
Majoration de la taxe d’habitation pour les meublés(article 31 LFR2014)
Dans les communes classées dans les zones géographiques tendues mentionnées au premier alinéa du I de l’article 232, le conseil municipal peut, par délibération, majorer de 20 % la part lui revenant de la cotisation de taxe d’habitation due au titre des logements meublés non affectés à l’habitation principale. Des exceptions sont prévues pour les personnes qui ne peuvent affecter ce logement en résidence principale.
Cessions en vue de logements sociaux plus largement exonérées. (article 9 LF2015)
Le dispositif d’exonération temporaire d’imposition des plus-values immobilières réalisées par les particuliers lors de la cession d’immeublesau profit de bailleurs sociaux est étendu à tout acquéreur s’engageant à construire des logements sociaux. Le cessionnaires’engage, par une mention portée dans l’acte authentique d’acquisition, à achever des logements sociaux dans un délai de quatre ans sous peine de sanction. L’exonération ne portequ'à proportion de la surface du biensur laquelle porte cet engagement.
Exonérations de plus-values immobilières prorogées (article 10 LF2015 ).
L’exonération de plus-values immobilières lors de cessions de droits de surélévation en vue de la création de logements et l’application du taux réduit d’impôt sur les sociétés de 19 % aux plus-values dégagées dans le cadre de cessions de locaux professionnels destinés à être transformés en logement d’habitation sont prorogées jusqu’au 31 décembre 2017.
Régime des plus-values immobilières conforme au droit de l’UE (article 60 LFR 2014)
Les personnes physiques résidant hors de l’Union européenne (UE) ou de l’Espace économique européen (EEE) ainsi que les associés personnes physiques de sociétés ou groupements dont les bénéfices sont imposés au nom des associés ou les porteurs de parts de fonds de placement immobilier, sont imposés au titre de leurs plus-values immobilières au taux de 19 %, contre 33⅓% jusqu'à présent. Quel que soit leur lieu de résidence, ils bénéficient ainsi du même taux que le contribuable résidant dans l’UE ou l’EEE. Le dispositif s’applique aux plus-values réalisées à compter du 1er janvier 2015.Le Conseil Constitutionnel a jugé non conforme la taxation au taux de 75 % des plus-values réalisées par ceux domiciliés, établis ou constitués dans un Etat ou territoire non coopératif (ETNC). Le gouvernement a annoncé qu’ilajustera en conséquence le niveau de taxation de ces plus-values dans une prochaine loi de finances.
Fin d’un régime spécifique pour les cessions dans des sociétés à prépondérance immobilière (article 55 LFR2014).
Les modalités spécifiques de calcul de l’assiette du droit d’enregistrement applicables aux cessions de participations dans des personnes morales à prépondérance immobilière sont abrogées. Ainsi, l’assiette du droit de mutation du au titre des cessions de telles participations est déterminée dans les mêmes conditions que pour les autres droits sociaux.Cette mesure rétablit les modalités de calcul qui étaient applicables avant le 1er janvier 2012.
Exonération sur biens et groupements ruraux et forestiers harmonisée (article 16 LF2015).
Les modalités d’exonération de droits de mutation à titre gratuit et d’impôt sur la fortune applicables à certains biens ruraux et parts de groupements fonciers agricoles et de groupements fonciers ruraux sont harmonisées. En effet, l’exonération porte sur trois quarts de leur valeur dans une limite fixée par la loi, puis sur 50 % au-delà de cette limite. En matière d’ISF, l’actualisation annuelle automatique de la limite est désormais supprimée. Le montant de la limite est aligné, à compter du 1er janvier 2015, sur celui applicable en matière de droits de mutation à titre gratuit, soit 101 897 euros.
Autres défiscalisations
Girardin compatible avec le droit communautaire (article 67 LFR2014)
Le Girardinlogement social est rendu conforme au régime des services d’intérêt économique général (SIEG).Elle suit ainsi un arrêt dela Cour de justice de l’Union européenne qui a estimé que les compensations de service public ne constituaient pas des aides d’Etat dès lors que quatre critères cumulatifs étaient remplis.
Le Girardin industriel à l’IR et à l’IS sont modifiés pour pouvoir relever du nouveau règlement général d’exemption par catégories (RGEC) entré en vigueur au 1er juillet 2014, permettant à l’Etat d’octroyer certaines aides, dont les effets sur la concurrence sont considérés comme de faible ampleur, sans avoir à les notifier au préalable à la Commission européenne.
Réduction d’impôt à Saint-Martin (article 71 LF2015).Dans le cadre du dispositif Girardin, le taux de la réduction d’impôt majoré (45,9% contre 38,25%) applicable aux travaux de rénovation et de réhabilitation d’hôtels, de résidences de tourisme et de village de vacances classés réalisés en Polynésie française, dans les îles Wallis-et-Futuna, dans les Terres australes et antarctiques françaises, à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Nouvelle-Calédonie, est désormais étendu à Saint-Martin jusqu’alors exclu.
Crédit d’impôt pour investissement en Corse (article 78 LFR2014).Le crédit d’impôt pour investissement en Corse est prorogé de 4 ans,soit jusqu’au 31décembre 2020 au lieu du 31décembre 2016. Son taux applicable à partir de 2015 est doublé et s'établit désormais à 20% du montant des investissements réalisés au lieu de 10%.
Crédit d’impôt de dépenses d’équipements(article 73 LF2015).Le crédit d’impôt sur le revenu pour les dépenses d'équipements de l’habitation principale en faveur de l’aide aux personnes est prorogé pour une période de trois ans à compter du 1erjanvier2015. Il porte sur les dépenses d’installation ou de remplacement d'équipements spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées. Pour les travaux prescrits dans le cadre d’un plan de prévention des risques technologiques, le double plafond de dépenses éligibles au crédit d’impôt est remplacé parun plafond unique de 20.000euros par logement apprécié sur une période de 3 ans.
Impôt sur le revenu des professionnels libéraux
Moins d’avantages fiscaux pour les professionnels libéraux adhérents des centres de gestion agréés.Le PLF supprime la déductibilité intégrale à l’impôt sur le revenu du salaire du conjoint de l’exploitant adhérent à un organisme de gestion agréé (OGA) à compter du 1erjanvier 2016 et prévoit une déductibilité dans la limite de 17.500 euros (soit environ un SMIC brut annuel). En juillet 2014, la cour des comptes avait en effet appelé àconcentrer l’avantage fiscal sur l’avantage «historique» de la non majoration de 25% des revenus, et à réduire ou supprimer les avantages fiscaux accessoires. Contre l’avis du gouvernement qui indique que«c’est encore le Gouvernement qui va porter le poids politique de cette d’augmentation d’impôt, alors que c’est le président Carrez qui a introduit cette disposition à l’Assemblée nationale, brutalement, sans concertation», les parlementaires ont entériné la mesure(article 69 PL 2015). La loi de Finances pour 2015 supprime également la réduction d’impôt pour frais de tenue de comptabilité des adhérents à un OGA à compter du 1erjanvier 2016(article 70 LF 2015)et ramène le délai de reprise, antérieurement fixé à deux ans, au délai de droit commun de trois ans(article 80 PL 2015).
Impôt sur les sociétés
Mise en conformité communautaire du régime de groupe (article 63 LFR 2014).Un arrêt du 12 juin 2014 de la Cour de justice de l’Union européenne a permis l’intégration fiscale horizontale des sociétés établies dans un État membre de l’Union européenne lorsque la société mère est établie dans un autre État membre. Le PLFR 2014 se conforme à cette jurisprudence européenne. A noter qu’un amendement rédactionnel introduit par la commission des finances du Sénat, et adopté, a permis l’inclusion dans le groupe d’intégration fiscale horizontale les sous-filialesdétenues conjointement par deux ou plusieurs sociétés sœurs, et détenues ainsi à 95% au moins, indirectement, par l’entité mère.
Restriction du champ du régime mère-fille afin d'éviter les doubles exonérations (article 72 LFR).Afin de transposer une directive européenne du 8 juillet 2014 permettant d’éviter les situations de double non-imposition,le champ d’application du régime mère-fille est limité. Celui-ci ne sera donc pas applicable aux dividendes qui seraient déductibles du résultat imposable de la filiale. Les parlementaires souhaitaient également exclure du régime mère-fille les dividendes prélevés sur les bénéficies d’une filiale à l’étranger qui ne sont pas soumis à l’impôt sur les sociétés. Mais sur requête des sénateurs, le Conseil constitutionnel a censuré cette dernière mesure en raison de l’imprécision qui résultait du cinquième alinéa de l’article 72«qui ne permettait pas d’apprécier les activités soumises à l’impôt au sens de cette disposition, notamment pour les activités des filiales et des sous-filiales d’une société mère».
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Après la Pologne, la Roumanie, membre de l'Otan, alerte d'une incursion d'un drone dans son ciel
Bucarest - Moins de quatre jours après la spectaculaire intrusion dans le ciel polonais de 19 drones russes, un autre pays membre de l’Otan, la Roumanie, a affirmé samedi qu’un appareil sans pilote avait violé son espace aérien. Dans le même temps, les Polonais et l’Alliance atlantique ont déployé des hélicoptères et des avions de combat en raison d’attaques de drones russes en Ukraine, non loin de la frontière polonaise. Bucarest, sans affirmer directement que le drone était russe, a précisé que l’engin avait violé son espace aérien lors d’une attaque russe contre des infrastructures en Ukraine voisine. L’armée roumaine a dépêché dans la soirée deux avions de combat F-16 pour surveiller la situation en liaison avec ces bombardements sur le sol ukrainien qui ont «détecté un drone dans l’espace aérien national», a expliqué dans un communiqué le ministère de la Défense. Les appareils ont suivi cet engin jusqu'à ce qu’il «disparaisse des radars» près du village de Chilia Veche, a-t-il ajouté. Le drone «n’a pas survolé de zones habitées et n’a pas constitué une menace imminente pour la sécurité de la population» en Roumanie, membre comme la Pologne de l’Otan, a précisé le ministère. Le Commandement opérationnel des Forces armées polonaises a lui fait état d’opérations d’avions «polonais et alliés» en «raison de la menace de frappes de véhicules aériens sans pilote (drones, ndlr) dans les régions d’Ukraine limitrophes de la République de Pologne». Il a ajouté que «les systèmes terrestres de défense aérienne et de reconnaissance radar ont atteint leur plus haut niveau d’alerte». Le Premier ministre polonais Donald Tusk a lui aussi évoqué sur X «la menace posée par des drones russes opérant au-dessus de l’Ukraine, près de la frontière polonaise» au cours de la journée de samedi. L’espace aérien au-dessus de l’aéroport de Lublin (sud-est) a été fermé et plusieurs vols ont dû être détournés ou retardés. M. Tusk a annoncé dans la soirée que l’alerte avait été levée. «Nous restons vigilants», a averti le chef du gouvernement à Varsovie. La Pologne et les pays de l’Alliance atlantique ayant une présence militaire sur son sol sont en état d’alerte depuis l’intrusion dans la nuit du 9 au 10 septembre d’une vingtaine de drones russes. Evoquant samedi cette spectaculaire intrusion, la première de ce genre depuis le début de l’invasion russe de l’Ukaine en février 2022, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a l’a qualifiée «d’inacceptable», ainsi que de «regrettable et dangereuse». «La question est de savoir si les drones avaient pour objectif spécifique de pénétrer en Pologne. Si c’est le cas (...) alors il s’agit évidemment d’une escalade majeure», a ajouté le chef de la diplomatie américaine, soulignant qu’il faudrait encore «quelques jours» pour en savoir plus. Plusieurs pays européens, dont la France, l’Allemagne et la Suède, ont annoncé le renforcement de leur contribution à la défense aérienne de la Pologne le long de sa frontière orientale avec l’Ukraine et le Bélarus. Trump «prêt» à prendre des sanctions Pour sa part, le président américain Donald Trump a affirmé être prêt à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, mais à la condition que les pays de l’Otan arrêtent d’acheter du pétrole russe. «Je suis prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie, à partir du moment où tous les pays de l’Otan l’auront également décidé et quand tous les pays de l’Otan auront ARRETE D’ACHETER DU PETROLE A LA RUSSIE», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. Donald Trump évoque régulièrement la possibilité de sanctions contre les banques et le secteur pétrolier russes, sans s’y engager fermement. Si la guerre continue, l’Ukraine aura besoin de plus de 100 milliards d’euros pour financer sa défense en 2026, a affirmé samedi le ministre de la Défense ukrainien Denys Chmygal. Sur le terrain, l’armée ukrainienne est parvenue à toucher avec un drone l’un des plus grands complexes de raffinage de pétrole de Russie, y provoquant un incendie. Ce site, qui appartient à la compagnie pétrolière russe Bachneft, se trouve dans la banlieue d’Oufa, une ville située dans le centre du territoire russe, à environ 1.400 kilomètres de la ligne de front en Ukraine. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux semblent montrer un drone volant vers ce complexe avant d’exploser en une boule de feu, projetant un nuage de fumée dans le ciel. «Aujourd’hui, une installation de Bachneft a été la cible d’une attaque terroriste menée par des drones», a affirmé le chef de la région russe du Bachkortostan, Radiï Khabirov, sur Telegram. «Il n’y a eu ni morts ni blessés. Le site de production a subi des dégâts mineurs et un incendie s’est déclaré, qui est actuellement en train d'être éteint», a encore dit M. Khabirov. Une source au sein du renseignement militaire ukrainien (GUR) a revendiqué auprès de l’AFP la responsabilité de cette attaque. © Agence France-Presse -
Pour Netanyahu, l'élimination des dirigeants du Hamas mettrait fin à la guerre à Gaza
Jérusalem - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé samedi que l'élimination des dirigeants du Hamas palestinien mettrait fin à la guerre à Gaza, avant une visite en Israël du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Cette visite est annoncée malgré le fait que le président américain Donald Trump se soit montré contrarié par l’attaque israélienne visant des responsables du mouvement islamiste palestinien au Qatar, allié des États-Unis. Cette attaque sans précédent, menée mardi par Israël, visait des responsables du Hamas réunis dans un complexe résidentiel en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cette attaque «ne va pas changer la nature de notre relation avec Israël, mais nous allons devoir en parler, (parler) de quel impact cela aura», a déclaré le secrétaire d’État américain à des journalistes avant de s’envoler vers Israël. Selon le département d’État, Marco Rubio ira en Israël pour l’assurer du soutien des États-Unis, avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays d’un État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, Israël a décimé la direction du mouvement islamiste, jurant de le détruire et de le chasser du territoire palestinien où il avait pris le pouvoir en 2007. «Les chefs terroristes du Hamas vivant au Qatar se moquent du sort des habitants de Gaza. Ils ont bloqué toutes les tentatives de cessez-le-feu afin de prolonger indéfiniment la guerre», a affirmé M. Netanyahu sur X. «Se débarrasser d’eux permettrait d'éliminer le principal obstacle à la libération de tous nos otages et à la fin de la guerre.» Netanyahu, un «obstacle» Mais pour le Forum des familles d’otages israéliens retenus à Gaza, c’est M. Netanyahu qui représente un «obstacle» à la fin de la guerre. «L’opération menée au Qatar a prouvé sans l’ombre d’un doute qu’il existe un obstacle au retour des otages et à la fin de la guerre: le Premier ministre Netanyahu. Chaque fois qu’un accord est sur le point d'être conclu, Netanyahu le sabote», selon un communiqué. Dans la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée par près de deux ans de guerre, l’armée israélienne, qui dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu’elle présente comme l’un des derniers bastions du Hamas, a poursuivi son offensive, faisant selon la Défense civile locale au moins 32 morts. L’armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté la ville de Gaza depuis l’intensification de ses bombardements. Le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état de seulement 68.000 personnes ayant réussi à évacuer la ville. Selon des estimations récentes de l’ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties. Samedi, l’armée israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville de Gaza à les évacuer vers le sud. «L’ouragan continue de frapper Gaza. La tour de la terreur Burj al-Nour a été détruite», a indiqué samedi le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, sur X, après la destruction de plusieurs tours d’habitation à Gaza-ville ces derniers jours. Le sud «pas sûr non plus» De nombreux acteurs humanitaires jugent qu’un nouveau déplacement de la population, du nord vers le sud du territoire, est impossible et dangereux. Le directeur de l’hôpital al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a déclaré à l’AFP que les déplacements se poursuivaient à l’intérieur de la ville de Gaza, les habitants allant de l’est vers l’ouest. «Seul un petit nombre de personnes ont pu atteindre le sud», a-t-il dit. Bakri Diab, qui a fui l’ouest de Gaza-ville vers le sud, affirme que les frappes israéliennes se poursuivent aussi dans cette zone. «Le sud n’est pas sûr non plus», a ajouté ce père de quatre enfants âgé de 35 ans. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza dont 25 sont décédées, selon l’armée israélienne. L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire. L’ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément. Jay DESHMUKH avec l'équipe de l’AFP à Gaza © Agence France-Presse -
Municipales à Marseille: Martine Vassal officialise sa candidature sous la bannière de la droite et du centre
Marseille - «Nous sommes prêts à reprendre cette ville aux mains de cette gauche": c’est par ces mots que Martine Vassal a officialisé samedi sa candidature aux municipales à Marseille sous la bannière de la droite et du centre. Deuxième candidate à se lancer après le député du Rassemblement national Franck Allisio, Martine Vassal retente sa chance après sa cuisante défaite de 2020 et le basculement à gauche de la deuxième ville de France, après 25 ans de règne du LR Jean-Claude Gaudin, aujourd’hui décédé. Mais cette fois, c’est différent. A l'époque, «il nous manquait un phénomène fédérateur» mais «cette union, aujourd’hui, nous l’avons», a déclaré celle qui est déjà présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille-Provence, en clôture des universités d'été de Une Génération pour Marseille. Symbole s’il en fallait de cette union travaillée depuis plus d’un an par ce collectif piloté par Romain Simmarano, directeur de cabinet de Renaud Muselier: les présences de l’ex-secrétaire d’Etat et proche du couple Macron Sabrina Agresti-Roubache et de la sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer. «On ne peut gagner que si on additionne», avait lancé à la tribune juste avant le président Renaissance Renaud Muselier de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a promis de «peser de tout son poids» pour la faire gagner en mars 2026. Dessinant déjà ses propositions, cette ex-cheffe d’entreprise âgée de 63 ans a fait de la sécurité et de l'économie ses priorités. Dans un discours très droitier, cette ex-LR qui se présente désormais comme divers droite a estimé qu’"on peut être attaché à l’ordre, au respect à l’autorité sans être d’extrême-droite». Marseille sera un point chaud des municipales où le maire divers gauche sortant Benoît Payan n’a pas encore annoncé ses intentions même s’il répète que «pour changer une ville, six ans, ça ne suffit pas». «campagnes de caniveau» Au micro samedi soir, tous ont raillé le «maire non élu». Une référence à l'écologiste Michèle Rubirola, porte drapeau de l’union de gauche, écologiste et citoyenne du Printemps Marseillais, qui avait été élue en 2020 mais avait jeté l'éponge six mois plus tard pour «raisons de santé», passant le relais à l’ex-socialiste Benoît Payan. Et si Martine Vassal a réussi à fédérer, ce n’est pas le cas à ce stade des autres camps. Benoît Payan, s’il part, réussira-t-il à refaire une union au moins avec les écologistes ? A ce stade une alliance avec La France insoumise semble exclue et député de Marseille Sébastien Delogu a d’ailleurs déjà promis «une liste insoumise à Marseille». Sébastien Barles, adjoint écologiste au maire, a de son côté samedi de nouveau appelé à une union allant jusqu'à LFI pour «faire barrage à Martine Vassal», dénonçant «sa course folle vers le RN». A l’extrême-droite, Franck Allisio s’est déjà déclaré, fort des trois députés obtenus avec l’alliance RN-Ciotti (sur sept) à Marseille aux dernières législatives et de ses 30% aux élections européennes. Mais pas question à ce stade d’un partenariat avec le sénateur ex-RN et ex-Reconquête Stéphane Ravier, qui a pourtant une notoriété locale plus importante que lui. Franck Allisio a juré vendredi que «beaucoup de personnes de la société civile», «de la police, justice», le rejoignaient, dénonçant une nouvelle fois le «binôme socialo-macroniste» Payan/Vassal qui dirigent selon lui Marseille. Outre ses adversaires, Martine Vassal a au moins deux cailloux sur son chemin vers l’Hôtel de ville du Vieux-Port. D’abord, une enquête préliminaire en cours notamment pour détournement de fonds et trafic d’influence après un signalement d’un ancien fonctionnaire au sein du département des Bouches-du-Rhône qu’elle dirige. «Dans cette campagne rien ne nous sera épargné» et «on est déjà victime de campagnes de caniveau», a-t-elle raillé samedi soir. Ensuite, un élu départemental de sa majorité, le chirurgien Frédéric Collart, travaille à une candidature estampillée société civile. Autre inconnue à Marseille, comme à Lyon ou Paris: un changement de mode de scrutin avec la mise en place de deux urnes, l’une pour élire les membres du Conseil de la mairie centrale et l’autre pour élire les maires de secteur. Sandra LAFFONT © Agence France-Presse