
Le projet de loi de Finances pour 2015 prévoit en priorité un allègement des charges d’entreprises
Le projet de budget pour 2015, présenté ce mercredi matin en conseil des ministres, s’appuie sur le pacte de responsabilité et de solidarité, qui accentue la baisse des prélèvements sur les entreprises amorcée cette année avec le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), pour sauver la croissance.
Dans la matinée, le Haut conseil des finances publiques a réagi à la présentation du budget en déclarant craindre un risque de dérive par rapport à la nouvelle trajectoire pluriannuelle. Il juge que le scénario macroéconomique du gouvernement pour 2016-2017 repose sur des hypothèses trop favorables.
Pour 2014, le gouvernement a abaissé ses prévisions de croissance à 0,4% au lieu de 1% auparavant. Et le projet de budget prévoit 1% seulement l’an prochain, au lieu de 1,7% initialement. Les prévisions de hausse de l’inflation sont fixées à 0,6% en 2014 et 0,9% en 2015. La croissance accélèrerait par la suite, à 1,7% en 2016 et 1,9% en 2017. «S’agissant de l’année 2015, la prévision de croissance de 1 % paraît optimiste, a réagi le Haut conseil des finances publiques dans un avis publié mercredi matin. Elle suppose en effet un redémarrage rapide et durable de l’activité que n’annoncent pas les derniers indicateurs conjoncturels. En outre, le scénario du Gouvernement présente, selon le Haut Conseil, plusieurs fragilités touchant au dynamisme de l’environnement international et de la demande intérieure.»
Les entreprises bénéficieront de l’essentiel de la vingtaine de milliards d’euros de baisse des prélèvements prévue en 2015 dans le cadre de ce pacte, avec notamment une exonération totale des cotisations sociales patronales au niveau du smic et dégressive jusqu'à 1,6 smic.
Les ménages devraient également bénéficier de mesures favorables avec la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu, déjà annoncée par le premier ministre Manuel Valls. Selon le gouvernement, 3 millions de foyers devraient ainsi échapper à l’impôt et l’impôt devrait baisser pour 6 autres millions. Le geste pour les ménages représentera 3,2 milliards d’euros au total, a précisé le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, lors de la présentation à la presse.
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