
Dettes afférentes à la résidence principale : Bercy accorde une faveur aux contribuables

BOI-PAT-IFI-20-40-10-20180608 § 160 lire ici le Bofip, , Le principe posé par le Code général des impôts est le suivant:
- La dette servant à financer une dépense affectée à un actif totalement exonéré ou non imposable n’est jamais déductible
,
- La dette affectée à un actif partiellement imposable n’est admise en déduction qu’à proportion de la fraction imposable de l’actif
,
Les services fiscaux assortissent leurs commentaires d’exemples et précisent que:
- Les dettes qui se rapportent à des biens démembrés compris en pleine propriété dans le patrimoine imposable à l’IFI de l’usufruitier, ne sont pas déductibles pour le nu-propriétaire
,
- Tout comme les dettes qui se rapportent à des actifs professionnels exonérés du redevable.
,
Assouplissement pour les dettes afférentes à la résidence principale
L’abattement légal de 30 % sur la valeur vénale du bien est maintenu (CGI, art. 973, I).
L’administration fiscale admet cependant un traitement particulier pour les dettes afférentes à la résidence principale:
- Ces dettes sont totalement déductibles dès lors qu’elles n’excèdent pas 70% de la valeur vénale réelle de l’immeuble
,
- Les dettes qui excèdent ce montant ne seront que partiellement déductibles
,
Le communiqué du 10 avril dernier qui annonçait que la dette d’acquisition de la résidence principale ne serait déductible qu’à hauteur de 70 % est donc partiellement caduc, puisque les prêts ayant servi à l’acquisition de la résidence principale sont totalement déductibles dès lors que le capital emprunté et les autres dettes ne dépassent pas 70 % de la valeur imposable du bien.
Autre précision importante, le Bofip admet la déductibilité de la dette résultant d’un rachat de prêt parun établissement bancaire lorsque la dette correspondant au prêt racheté était elle-même déductible.
Attention toutefois, «il s’agit d’une tolérance qui ne résulte pas de la loi» précise Daniel Gutmann, avocat, CMS Francis Lefebvre Avocats
Exemple: Un redevable a acquis sa résidence principale d’une valeur vénale réelle de 4 M € en partie par la souscription d’un emprunt d’une valeur de 2 M €. Il paye une taxe foncière de 10 000 €. La valeur imposable de la résidence principale est de 2,8 M € au titre de l’IFI après application de l’abattement légal de 30%. Dès lors que le montantdes dettes n’excède pas celui de la valeur imposable de sa résidence, le redevable peut intégralement déduire le montant de ces dettes.
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Perspectives des matières premières : Résilience face au réalignement de l'année du Serpent
Les matières premières se sont avérées résilientes en 2025, l’or se consolidant en tant que valeur refuge face aux déficits, à la faiblesse du dollar et aux risques géopolitiques. Bien que les métaux industriels subissent des distorsions liées aux droits de douane, ils restent essentiels à la transition énergétique, à l’IA et à la défense. Le pétrole demeure volatil mais plafonné, tandis qu’un dollar en baisse offre un soutien à l’ensemble du marché. Rareté, sécurité et stratégie définissent les perspectives. -
L’instabilité gouvernementale s’accroît au Japon
Moins d’un an après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre Shigeru Ishiba a annoncé sa démission après avoir subi plusieurs revers électoraux. -
La perception du risque monte autour de la France
Le gouvernement de François Bayrou devrait tomber lundi après le vote de confiance à l’Assemblée nationale. La nouvelle incertitude politique et budgétaire qui en résultera inquiète un peu plus les marchés, mais pas au point d'imaginer des risques extrêmes.
Sujets d'actualité

ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- L’outil fiscal a un effet marginal sur l'expatriation des hauts patrimoines
- Le logement en France : une crise durable
- Le Médiateur de l’assurance alerte sur les «trous de garanties» lors des substitutions des couvertures emprunteurs
- Andera officialise la cession de Patrimmofi à Vyv
- Les ménages face au nouveau paradigme immobilier
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste