
Les prix grimpent à Paris malgré l’encadrement des loyers

On s’attendait à une baisse, ce sera finalement la hausse. Selon le baromètre national des loyers réalisé par MeilleursAgents pour le mois de septembre, l’immobilier dans la capitale a connu une hausse de 0,5%. Ce, malgré la mise en place de la loi sur l’encadrement des loyers le 1er août dernier. Cette loi impose aux bailleurs de ne pas louer au-dessus de 20% d’un loyer de référence fixé par le préfet dans le quartier où se situe le logement.
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Mais le plus surprenant c’est sans doute le détail de la hausse des prix. Sur la totalité du parc immobilier parisien, ce sont les petites surfaces (studios et 2 pièces) qui ont connu la plus forte hausse : +1%. Ce, alors que ce sont justement les studios qui devaient être les premières surfaces touchées par l’encadrement. Les trois pièces et plus ont quant à eux connu une baisse de 0,1%.
Pourquoi donc une hausse des prix alors que l’encadrement des loyers est supposé faire baisser les loyers, et par extension le prix au mètre carré ? Selon Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents, il faut observer une échelle plus large. Il explique que du 1er janvier 2014 au 1er octobre 2015, la baisse des prix des petites surfaces a été de -4,2%, alors que les grandes surfaces ne baissaient que de -3% sur la même période. «Cela semblerait indiquer que les investisseurs ont déjà en partie agi par anticipation de l’encadrement des loyers et qu’il ne faut pas s’arrêter à l’évolution du mois de septembre, toutjuste après la mise en œuvre du décret», explique-t-il.
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Journée de mobilisation du 18 septembre : "La France n'a pas été bloquée", se félicite Bruno Retailleau
Paris - «La France n’a pas été bloquée» jeudi lors de la journée de mobilisation sociale, qui a rassemblé 506.000 personnes dans le pays, dont 55.000 à Paris, s’est félicité le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau. Le ministre a annoncé, peu après 20H00, 309 interpellations et 134 gardes à vue à la suite des actions et manifestations, où étaient présents «7.300 individus radicalisés, dangereux, black blocs». «Ils ont tenté, on l’a bien vu à travers les images, de troubler, de gâcher des cortèges et des manifestations mais heureusement nos forces de l’ordre» les ont «systématiquement» «contrés», a-t-il précisé lors d’un point de presse en sortant de la cellule interministérielle de crise relative à la journée de mobilisation nationale. Selon le ministre démissionnaire, 26 policiers et gendarmes ont été blessés. «Moi, je ne m’y habitue pas. Là encore, ça n’est pas normal». A Paris, le parquet a annoncé, à ce stade, 29 personnes en garde à vue, dont sept mineurs, «pour la très grande majorité, pour les infractions de participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et port d’arme de catégorie D, cette catégorie désignant indifféremment gazeuse, couteau, etc». «On a compté à 19H00 700 actions de voie publique», c’est-à-dire «des tentatives de blocage, de filtrage ou des cortèges», a précisé Bruno Retailleau, et «140 actions de déblocages ont eu lieu, dont 18 à Paris». «Dans la quasi-totalité des cas», les manifestations se sont déroulées «dans de bonnes conditions en province, à Paris également», a-t-il encore dit. «Globalement, il y a moins de participation dans les grandes agglomérations» mais davantage «dans les plus petites agglomérations, dans des villes de province», avec «dans les cortèges beaucoup de présence syndicale et beaucoup moins (...) de présence de lycéens», a détaillé M. Retailleau. «C'étaient deux journées en une, il y avait le mouvement Bloquons tout le matin et ensuite les cortèges en fin de matinée et pendant l’après-midi», a-t-il relaté. «Les forces de l’ordre ont été très, très réactives et nous avons débloqué systématiquement celles et ceux qui prétendaient bloquer un certain nombre d’infrastructures, de lycées ou autres» et «ces interventions précisément ont permis d’assurer la libre circulation (...) sur l’ensemble des grands axes de circulation», a-t-il souligné, rappelant que 80.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. © Agence France-Presse