
L’industrie manufacturière continue de se contracter en zone euro

L’Indice PMI IHS Markit final pour l’industrie manufacturière de la zone euro reste au-dessous du niveau de 50 (maquant une anticipation de reprise de l’activité) pour le septième mois consécutif. L’indice se redresse toutefois de 46,5 en juillet à 47 en août, conformément à l’estimation flash publiée fin août. «Bien qu’en hausse par rapport au creux de six ans et demi enregistré en juillet (…), l’Indice PMI final IHS Markit affiche son deuxième plus faible niveau depuis avril 2013 et signale une forte détérioration de la conjoncture», commente le bureau d’analyses. Si cette nouvelle dégradation de la conjoncture industrielle a résulté d’une forte contraction des secteurs de la fabrication de biens intermédiaires et de biens d’équipement, le secteur des biens de consommation a maintenu sa tendance haussière amorcée il y a près de six ans, et enregistré une forte expansion en août.
A noter que si certains pays, comme l’Allemagne, continuent d‘enregistrer une dégradation forte de leur activité manufacturière, la France résiste, avec un indice PMI de l’industrie manufacturière à 51,1 au mois d’août. Dans un communiqué, Eliot Kerr, économiste à IHS Markit, estime ainsi que « Les dernières données PMI [pour la France] mettent en évidence une amélioration de la conjoncture dans le secteur manufacturier, les fabricants signalant en effet une reprise de la croissance de la production et des nouvelles commandes en août. Si cette hausse de l’activité n’est que la deuxième enregistrée au cours des six derniers mois, elle témoigne néanmoins d’une certaine robustesse de l’industrie manufacturière française, notamment au regard des faibles performances des fabricants européens. L’expansion du secteur a reposé, en août, sur la fabrication de biens de consommation et de biens intermédiaires. La croissance de ces deux sous-secteurs a en effet permis de compenser une nouvelle contraction de l’activité chez les fabricants de biens d’équipement. »
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Mistral s'affirme comme leader européen de l'IA avec l'entrée d'ASML et une importante levée de fond
Paris - La start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral conforte sa place de champion européen de l’intelligence artificielle après une importante levée de fond et l’entrée au capital du géant néerlandais des technologies ASML, qui lui permet de «réaffirmer son indépendance» vis-à-vis des mastodontes américains et chinois. Mistral a levé 1,7 milliard d’euros, l’une des plus importantes levées de fonds pour une jeune pousse française, et double ainsi quasiment sa valorisation à 11,7 milliards d’euros, à l’heure où la question de la souveraineté technologique de l’Europe est devenue cruciale. L’alliance entre les deux entreprises «a pour objectif de générer une forte plus-value pour les clients d’ASML grâce à des produits et solutions innovants dopés à l’IA et offrira des pistes de recherche commune», a commenté le patron d’ASML, Christophe Fouquet, cité dans le communiqué diffusé mardi par Mistral. Le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs détiendra au terme de l’opération autour de 11% du capital de Mistral, selon une source proche du dossier, ce qui en fera le premier actionnaire de la start-up après chacun des fondateurs, qui contrôlent encore majoritairement la société. ASML obtiendrait par ailleurs un siège au conseil d’administration, d’après plusieurs médias, une information qui n’a pas été confirmée par les deux entités. Echelle européenne «On ne peut pas lutter sur ce secteur-là en étant franco-français», analyse auprès de l’AFP Jean-Baptiste Bouzige, fondateur d’Ekimetrics, société spécialisée dans l’IA et les données. «L'échelle qui est pertinente, c’est l’Europe», ajoute-t-il. Le géant américain des puces Nvidia, les fonds Index Ventures, Andreessen Horowitz ou encore Bpifrance ont aussi participé à ce tour de table. Lancé en juin 2023 par Arthur Mensch, polytechnicien et normalien, avec deux autres Français anciens chercheurs chez Meta, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, Mistral a notamment conçu le chatbot Le Chat concurrent de ChatGPT d’OpenAI. L’entreprise, basée à Paris, fournit aussi des grands modèles de langages portés sur la génération de texte et des modèles spécialisés capables de traiter des images, transcrire de l’audio ou générer du code. Elle a cette année multiplié les annonces retentissantes de partenariats notamment avec le géant américain Nvidia pour créer une plateforme de cloud (informatique à distance) ou encore avec le fonds émirati MGX pour fonder un gigantesque campus IA en région parisienne. Elle a aussi signé un accord avec l’Agence France-Presse (AFP) pour utiliser ses dépêches d’actualité afin de répondre aux requêtes de ses utilisateurs. Indépendance Mais si Mistral est la start-up d’IA à la plus haute valorisation en Europe, ses capacités financières restent modestes face à ses concurrents américains. La start-up américaine Anthropic, dont le modèle Claude est l’un des principaux rivaux du ChatGPT, revendique une valorisation de 183 milliards de dollars après un tour de table de 13 milliards de dollars en septembre. Le leader OpenAI serait lui en pourparlers pour permettre à ses employés d’encaisser leurs actions, ce qui valoriserait l’entreprise à environ 500 milliards de dollars, selon plusieurs médias. Cette nouvelle levée de fonds permet surtout à Mistral de «réaffirmer son indépendance», selon son communiqué, et d'éviter de passer sous le contrôle de géants de la tech américains ou chinois, après un été marqué par une rumeur de rachat par Apple. Étant donné les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis et du besoin de souveraineté technologique en Europe, «Mistral peut s’imposer comme un acteur européen incontournable, une véritable alternative aux modèles non-européens», estime Franck Sebag, associé chez EY, auprès de l’AFP. La start-up, qui compte plus de 350 employés répartis entre six bureaux de Londres à Singapour, s’attend à générer plus de 100 millions de dollars de revenus par an, a confié son patron au Wall Street Journal en juin. Daxia ROJAS © Agence France-Presse -
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