
L’AMF publie un nouvel état des lieux des pratiques ISR dans la gestion collective
Deux ans après un premier examen des pratiques ISR d’une centaine de fonds en matière d’information fournie aux investisseurs, l’Autorité des marchés financiers a décidé d’évaluer ces mêmes pratiques sur un échantillon comparable. Dont il resssort un constat positif. « Les recommandations alors émises dans ce premier rapport ont été suivies d’effet », indique le régulateur. « En 2015, 26% des fonds présentaient à la fois une information détaillée sur les critères environnementaux, sociaux et gouvernementaux (ESG) et une définition de la politique d’investissement ISR retenue. En 2017, ils sont à présent 71% à fournir un niveau d’information permettant à l’investisseur de mieux comprendre la stratégie responsable mise en œuvre », indique-t-il. Cela étant, pour aider les investisseurs à différencier plus facilement les fonds dits ISR d’une gestion plus conventionnelle, l’AMF met en avant de nouvelles bonnes pratiques à destination des sociétés de gestion. Parmi celles-ci :
- Publier les votes en assemblées générales des principales entreprises en portefeuille ;
- publier un rapport sur le dialogue mené avec les entreprises en portefeuille ;
- publier l’inventaire des titres du portefeuille sur le site internet.
,
,
,
L’AMF recommande également que les fonds ISR commercialisés auprès d’investisseurs particuliers fassent les démarches pour obtenir le label public ISR (créé en janvier 2016). Par ailleurs, l’AMF a constaté que 68% des sociétés de gestion ont effectivement publié un rapport et que 38% des acteurs, représentant 78,5% des encours gérés (soit près de 3000 milliards d’euros), intégraient effectivement des critères ESG dans leur politique d’investissement. Enfin, pour permettre une plus grande lisibilité et accessibilité de l’information, l’AMF recommande la publication de celle-ci en un seul document, aisément accessible sur le site internet de la société de gestion et en français lorsque la société de gestion s’adresse à des investisseurs non professionnels.
Plus d'articles du même thème
-
Le Fonds de réserve des retraites accueille sa responsable ISR
Sophie Haas va déployer la politique d'investissement responsable du FRR. Elle rejoint la direction financière. -
Schroders récupère un mandat de 3,9 milliards d'euros en actions ISR
Le fonds de pension PFZW en pleine réorganisation de son portefeuille a mis fin à ses mandats précédents avec BlackRock, LGIM et AQR. -
Après BlackRock, d’autres gérants ont perdu des mandats du néerlandais PFZW
Le fonds de pension passe en revue ses gestionnaires et opère un tri, notamment sur les critères de durabilité.
Sujets d'actualité

ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Les transactions dans la gestion de patrimoine dynamisent le non-coté
- Les promoteurs immobiliers veulent croire en une reprise proche
- Tracfin a encore intensifié ses signalements en 2024
- La plateforme d’accompagnement patrimonial Abbove mise sur un agent d’intelligence artificielle
- Eric Rosenthal quitte le groupe Apicil pour AG2R La Mondiale
Contenu de nos partenaires
-
François Bayrou et le MoDem, le mirage du pouvoir
Paris - «C’est pas une sortie à la Mendès-France, mais en rase-campagne», ironise un cadre du camp présidentiel. Neuf mois après l’avoir supplanté, François Bayrou cède Matignon à Sébastien Lecornu, un échec pour le centriste qui devait forger des compromis au Parlement et avec les partenaires sociaux. François Bayrou ne s’est pas éternisé pour son discours de passation. Sébastien Lecornu non plus, qui l’a raccompagné à la porte du 57, rue de Varenne. Le patron du MoDem a auparavant promis «d’aider» son successeur à Matignon. Il a exhorté le pays et sa classe politique à se «rassembler». Et comme il l’a souvent fait ces dix derniers mois, il a appelé à «inventer le monde nouveau» qui «va s’imposer» à partir de la «réalité». Une claire allusion à l'état d’endettement du pays, son mantra depuis un quart de siècle, dont le constat maintes fois répété n’a pas empêché le renversement de son gouvernement par l’Assemblée. Sébastien Lecornu s’y est référé en évoquant l’"extraordinaire courage» avec lequel son prédécesseur a défendu ses «intimes convictions de militant et de citoyen». Tout en ajoutant, dans un discours laconique: «il va falloir aussi changer, être sûrement plus créatif, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions». La scène résume bien l'état d’esprit du camp macroniste, où la mansuétude n’est guère de mise pour un Premier ministre qui, après s'être imposé à Emmanuel Macron, a semblé accélérer sa chute avant même l’examen du budget. La promesse d’un renouveau du dialogue social et politique, porté par le dirigeant centriste adepte de la «co-responsabilité», a échoué lors du conclave entre partenaires sociaux sur les retraites, puis sur ce faux-départ budgétaire sans négociation estivale, après la présentation d’un plan drastique mi-juillet. Jusqu'à ce vote de confiance sollicité à la surprise générale. «C’est malin», écrit, après cette annonce, une ex-ministre MoDem dans une boucle interne. Sauf que les conditions d’une issue positive du vote n’ont été négociées ni avec le PS, ni avec le RN. Surprise dans les rangs du parti, comme au sein du gouvernement, dont les membres n’ont été informés que quelques minutes auparavant. «Jamais rêvé de Matignon» Au sommet de l’Etat, on prend soin de ne pas accabler le Premier ministre, tout en insistant sur le caractère inédit de la méthode. Lors d’un déjeuner à l’Elysée, la semaine dernière, Emmanuel Macron aurait même évoqué l’idée de renoncer à ce vote de confiance, selon l’entourage de l’un des participants. François Bayrou «a échoué sur ce qui était pourtant censé être un mantra, c’est-à-dire une capacité à dialoguer. C’est quand même singulier d’entrer à Matignon en ayant la responsabilité de devoir trouver une voie de passage et de compromis et de se montrer inflexible à toute concession», juge un cadre d’un des partis du bloc central. En témoigne le détail du vote de l’Assemblée lundi: seuls 194 députés lui ont accordé la confiance. François Bayrou n’a pas fait le plein dans le socle commun. 13 députés des Républicains ont même voté contre, et 9 se sont abstenus. «C’est d’une tristesse pour lui... Quarante ans de vie politique qui finit comme ça. Et puis dans l’indifférence générale. Voire dans le soulagement», feint de s'émouvoir un cadre du camp macroniste. Carrière terminée ? C’est mal connaître le Béarnais, murmurent ses proches. Non, François Bayrou ne nourrit pas d’ambition présidentielle. «Ma liberté c’est que je savais, en passant le portail ici, que ça n'était pas compatible», expliquait-t-il à l’AFP début août. Mais «son projet n'était pas d'être Premier ministre mais président de la République. Il n’a jamais rêvé d'être à Matignon», glisse un de ses proches. Le Premier ministre sortant a déjà cédé le pas dans la course à l’Elysée au profit d’Emmanuel Macron en 2017. Et pour la suite ? Un soutien à Edouard Philippe ou à Gabriel Attal n’a rien d’une évidence, tant les relations sont fraîches. Et François Bayrou est encore, jusqu’en 2027, président du MoDem. Baptiste PACE © Agence France-Presse -
Lettre d'Asie
Etats-Unis-Chine : le découplage est bien en marche ! – par David Baverez
Bien loin de chercher à s’ajuster au caractère erratique de Trump, Pékin s’est résignée à détacher son économie de l’Amérique. Effets ravageurs en vue ! -
Nominations
Les premiers noms du cabinet de Sébastien Lecornu à Matignon se dévoilent
Sébastien Lecornu a choisi parmi ses fidèles soutiens pour composer l'ossature de son cabinet à Matignon. La direction sera assurée par Philippe Gustin