
Paris Europlace salue les avancées législatives sur la blockchain

La Place de Paris pourrait-elle devenir un fer de lance des applications blockchain dans la finance ? Paris Europlace veut y croire. Dans un Livre blanc publié aujourd’hui, et qui fait également office de réponse à la consultation lancée par le Trésor au printemps sur la blockchain, le lobby parisien se montre optimiste sur les opportunités de développement de la technologie en France. «Notre rapport se concentre sur le post-marché et la gestion d’actifs, deux points forts de la Place de Paris qui font partie des activités au plus fort potentiel d’évolution avec la blockchain», explique Hubert de Vauplane, président du comité blockchain de Paris Europlace et avocat chez Kramer Levin Naftalis & Frankel.
Plusieurs initiatives en phase de test
Les acteurs français de la finance sont déjà dans les starting-blocks, avec plusieurs initiatives en phase de test dont le lancement est prévu d’ici la fin de l’année ou au cours de l’année prochaine, à l’instar de Setl ou BP2S. Beaucoup d’entre eux ont ainsi participé aux travaux d’Europlace. «Les acteurs de la Place se sont unis derrière cette initiative, et les pouvoirs publics se montrent volontaristes sur le sujet, la France étant le premier pays à avoir adapté son cadre législatif à la tenue de compte avec la blockchain», souligne-t-il.
Pour favoriser ces développements, «il n’y a pas besoin de bouleverser le cadre légal, juge-t-il, le droit actuel répond déjà à 85-90% des questions soulevées par l’usage de la blockchain». Du moins, une fois publiée l’ordonnance sur le droit applicable à certains titres financiers pour permettre leur représentation et leur transmission grâce à la blockchain. Celle-ci doit en effet «donner les mêmes effets à une inscription dans un registre distribué qu’à une inscription en compte» en ce qui concerne les titres non cotés, explique Hubert de Vauplane.
Tous les acteurs français ne se joignent pas au panégyrique. Clément Francomme, président fondateur d’Utocat, qui a eu accès à une version intermédiaire, estime ainsi que le livre blanc constitue «un bel état de l’art, avec des détails très poussés sur les marchés financiers», mais que l’ordonnance en préparation, qui représente «une avancée intéressante», «n’ouvre pas la porte à l’émergence de nouveaux services avec de nouveaux acteurs et devrait bénéficier aux mêmes acteurs qu’aujourd’hui».
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Etats-Unis : Donald Trump annonce l'arrestation de l'assassin présumé de Charlie Kirk
Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse