
La connaissance du client devient plus sophistiquée en finance
Preuve que le domaine est porteur, la connaissance du client dans la finance attire des innovations à la fois en intelligence artificielle et en blockchain. Jeudi, Gan Prévoyance, la filiale de Groupama en prévoyance et retraite pour les particuliers et petites entreprises, a annoncé avoir choisi l’éditeur de logiciels DreamQuark pour lui fournir une solution d’intelligence artificielle afin d’optimiser son développement commercial.
«Nous cherchions à viser les bons clients, au bon moment et avec la bonne offre, explique Benoit Douxami, directeur général adjoint de Gan Prévoyance. Notre propre solution de segmentation fonctionnait mais n’était pas optimale». DreamQuark générera des scores d’appétit de chaque client en prévoyance, retraite ou épargne, et décèlera ceux qui sont susceptibles de quitter l’assureur. Ce dernier espère ainsi doper ses ventes et la satisfaction client.
Les évolutions réglementaires sont bien présentes dans la réflexion pour l’élaboration de telles offres. DreamQuark fournit ainsi aux conseillers une explication des motifs qui ont mené à ses scores pour chaque client. «Avec l’arrivée du règlement européen sur la protection des données (RGPD), il y a un vrai intérêt pour une solution explicable», explique Nicolas Meric, PDG et fondateur de DreamQuark. Benoit Douxami ajoute : «nous disons à nos commerciaux quel type de produit peut intéresser tel client à tel moment, puis ils doivent appliquer leur devoir de conseil : c’est un élément très important de la directive sur la distribution d’assurances». DreamQuark propose en outre d’améliorer la lutte contre la fraude et le blanchiment. Elle compte une quinzaine de clients en France, en Suisse et au Royaume-Uni, dont BNP Paribas et AG2R La Mondiale.
Outre-Atlantique, le groupe d'études et de conseil aux entreprises IHS Markit coté au Nasdaq et au S&P 500, a annoncé jeudi un partenariat avec la regtech Cambridge Blockchain. Objectif : proposer des données et des logiciels «pour soutenir les institutions dans la collecte et la gestion des informations relatives à la connaissance du client». De nouvelles lois comme le RGPD «limitent la capacité d’accès aux attributs validés de l’identité du client, avec des sanctions pouvant s'élever jusqu'à 20 millions d’euros, ou 4% des recettes à l'échelle mondiale», soulignent les deux sociétés. Les coûts de connaissance du client peuvent dépasser les 500 millions de dollars par an pour les grandes banques, ajoutent-elles.
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