
La banque mobile Number26 fait ses premières armes en France

Orange Bank n’a pas encore pointé le bout de son nez que la banque mobile allemande Number26 (N26), lancée en janvier dans l’Hexagone, y revendique déjà 100.000 clients. Il s’agit de personnes qui ont ouvert un compte, mais aussi de celles dont le compte est en cours d’ouverture, précise à L’Agefi Jérémie Rosselli, le responsable des activités françaises. Pour comparaison, les leaders du marché, ING Direct et Boursorama, revendiquent un million de clients chacun, tandis que Monabanq et Hello Bank comptent environ 300.000 clients chacun. BforBank affiche 165.000 clients.
N26 souligne dans un communiqué avoir été «portée par le bouche-à-oreille de ses clients». «Nous n’avons quasiment pas fait de marketing», souligne Jérémie Rosselli. «Avec plus de 3.000 nouveaux utilisateurs qui [nous] rejoignent chaque semaine, la France est l’un des pays [où nous connaissons] la plus forte croissance», se félicite N26. La fintech a annoncé en août avoir dépassé les 500.000 clients en Europe. Elle est présente dans 17 pays.
En France, elle propose deux offres de compte courant: une offre standard gratuite avec une carte Mastercard et une offre baptisée «black» à 5,90 euros par mois avec une carte Mastercard World Elite bénéficiant de garanties et d’assurances. Elle ne demande aucun minimum de revenus ou de versements si ce n’est un versement initial symbolique (un centime par exemple), pour des raisons légales.
La start-up ne communique pas sur le nombre de cartes en circulation, leur volume d’utilisation ni le solde moyen des comptes. «Au début, les clients essayent notre offre, puis ils mettent de plus en plus d’argent et utilisent de plus en plus fréquemment leur carte», assure Jérémie Rosselli. Le modèle économique repose sur les effets d’échelle et des coûts réduits grâce au tout-numérique. «Nous n’avons pas d’agences, pas de tour à La Défense», souligne Jérémie Rosselli. Il n’y a aucun salarié en France, tous sont logés à Berlin. Même en Allemagne, «la structure est très réduite». Les sources de revenus sont les services payants et les partenariats, comme avec TransferWise en France. Un accord avec Apple Pay devrait être mis en œuvre d’ici à la fin d’année. N26 récupère aussi une partie des commissions d’interchange lors des paiements par carte.
Comme elle le fait déjà en Allemagne avec le crédit, l’épargne, l’investissement et même l’assurance, N26 souhaite à terme étendre son offre bancaire en France.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse