
Impak Finance projette l’une des premières ICO labellisées par l’AMF

L’une des premières ICO (initial coin offering) labellisées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) française sera peut-être canadienne. Basée à Montréal, la fintech Impak Finance annonce ce jeudi son intention de récolter 3 millions d’euros, via une levée de fonds en monnaie virtuelle qu’elle s’apprête à lancer en France, pour se développer en Europe.
Fondée en 2016, Impak Finance met en relation, via une place de marché, des entreprises socialement responsables et des consommateurs. Ces derniers voient leurs achats éthiques récompensés à hauteur de 5% de la dépense engagée en «impak coin», la monnaie virtuelle créée par la fintech. Celle-ci, qui projette bien évidemment d’être rentable malgré sa philosophie équitable, se rémunère au moyen de frais de transactions.
Son patron, Paul Allard, n’entend pas se passer du visaque l’AMF délivrera – ou pas – aux émetteurs d’ICO qui le solliciteront, une mesure prévue dans la loi Pacte qui doit entrer en vigueur en 2019. « Les discussions que nous avons avec l’AMF française depuis la fin février nous laissent penser que notre projet d’ICO sera l’un des premiers à être validés en France », indique Paul Allard à L’Agefi.
La fintech n’en est pas à son coup d’essai. Son ICO lancée en 2017 avait été la première validée par l’AMF canadienne. Cette dernière a en effet étendu aux ICO son « bac à sable » réglementaire, lequel permet à des sociétés innovantes de se financer sans respecter la totalité de la régulation existante.
Dans le cadre de cette première ICO, Impak Finance avait levé 1,46 million de dollars canadiens (0,9 million d’euros), auprès de 2.300 investisseurs particuliers. Et c’est parce qu’un « très grand nombre de Français » avaient participé à cette émission que la fintech a décidé de lancer sa deuxième ICO dans l’Hexagone. Mais pas seulement : « La France est à la pointe dans les domaines de l'économie sociale et solidaire et de lablockchain», explique Paul Allard.
Pour cette ICO française, Impak Finance cible également des investisseurs institutionnels. « Nous avons reçu de l’intérêt de la part de sept à huit investisseurs professionnels français », argumente Paul Allard. Dans cette optique, les impak coins seront pré-vendus à partir du mois d’octobre sur PRE-IPO. Cette plate-forme de financement participatif, propriété de la société financière Allinvest (ex-Invest Securities), permet aux investisseurs de participer au dernier tour de table d’une PME avant son introduction en Bourse.
Plus d'articles du même thème
-
L’AMF alerte sur les pratiques de « bouilloire » sur le titre Mexedia
Le gendarme boursier a demandé à Euronext de suspendre la cotation de la société italienne jusqu’au 30 septembre. Le cours est passé de 6,50 euros mi-juillet à 88 euros mi-août, et l'action cotait encore 43 euros jeudi dernier. -
Rizlum, start-up spécialiste de l’IA agentique, accueille Guillaume Sarkozy
L'ancien grand patron devient vice-président et administrateur de cette entreprise innovante qui a développé un catalogue d’agents IA pour l’assurance. Son objectif : convaincre les acteurs traditionnels d’embrasser l’innovation pour le bénéfice des humains, clients et collaborateurs. -
Klarna et la crypto réveillent les introductions à Wall Street
Le succès de la cotation du spécialiste du paiement fractionné, associé à l’engouement provoqué par les projets d’introduction en Bourse de plusieurs acteurs des cryptoactifs, illustre l’intérêt des investisseurs pour les valeurs financières de nouvelle génération.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
Contenu de nos partenaires
-
Flou-ze
Combattre la « chasse aux riches » ou tolérer la taxe Zucman : au RN, le cœur balance
Alors que la fiscalité s’impose dans le débat politique, le RN oscille entre sa volonté de s’ériger en rempart contre toute hausse d’impôts et un discours social en faveur d’une taxation accrue des plus aisés -
Tribune libre
C’est le moment parfait pour vivre une crise de la dette. Car nous avons la solution ! – par Romain Dominati
Comme en Argentine, pour ne pas sombrer dans la pauvreté vers laquelle nous entraînent les socialistes, qu'ils soient de gauche ou de droite, nous devons exiger de recouvrer notre liberté -
Etats-Unis : Donald Trump annonce l'arrestation de l'assassin présumé de Charlie Kirk
Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse