Pernod Ricard devrait avoir accéléré sa croissance interne en 2017-2018

Le groupe de spiritueux pourrait annoncer une progression organique de 5,8% de ses ventes et de 6,4% de son résultat opérationnel courant, selon Raymond James.
Bruno de Roulhac

Mercredi, Pernod Ricard dévoilera ses résultats annuels. «Une bonne année dans l’ensemble, mais un ralentissement au quatrième trimestre», anticipe Raymond James, qui table sur une accélération de la croissance organique du chiffre d’affaires et du résultat opérationnel par rapport à l’année dernière.

Pour l’exercice clos fin juin, le consensus Bloomberg table sur une stabilité du chiffre d’affaires, à 9 milliards d’euros. Sur les neuf premiers mois de l’exercice, les ventes étaient déjà stables en données publiées, mais en progression de 6% en organique. Au seul troisième trimestre (janvier-mars 2018), la croissance interne est même ressortie à 9%. Mais au quatrième, Raymond James anticipe une croissance organique limitée à 4,3%, du fait du ralentissement en Asie, et table sur une reprise en Europe. Sur l’ensemble de l’exercice, le courtier attend une progression interne de 5,8%, contre +3,6% en 2016-2017.

Mi-avril, le groupe de spiritueux avait confirmé son objectif de croissance interne de 6% de son résultat opérationnel courant (ROC), dans le haut de sa fourchette, déjà relevée en février de +4% à +6%. Le ROC est attendu en recul de 1%, à 2,37 milliards d’euros, par le consensus Bloomberg en données publiées. Mais comme Pernod Ricard anticipait en avril un effet change négatif d’environ 200 millions d’euros sur le ROC, la croissance organique (hors effet périmètre) devrait ressortir autour de 7%. Raymond James prévoit une hausse de 6,4%, la plus forte de ces dernières années, mais table sur un recul de 0,3 point de la marge opérationnelle, à 26,3%, pénalisée notamment par les effets changes, et sur une hausse de 0,15 point de la marge en organique, à 26,7%. La tendance devrait perdurer, Raymond James table sur une croissance de 0,88 point de la marge en organique d’ici à 2020.

Enfin, le bénéfice net par action est attendu en hausse de 2,5%, à 5,72 euros, par le consensus. Une bonne nouvelle, le groupe ayant annoncé en avril vouloir distribuer environ 50%, et non plus un tiers, de son résultat net courant.

Pernod Ricard reste la valeur préférée de Raymond James dans les spiritueux. «Nous considérons le groupe bien placé pour maintenir la croissance des ventes autour de 5% [et] améliorer son levier opérationnel dans les prochaines années», précise le bureau d’analyse.

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