
Les commandes d’ASML déçoivent mais pas ses ventes en Chine

ASML, le plus grand fournisseur d'équipements pour les fabricants de puces informatiques, a fait état de nouvelles commandes plus faibles que prévu lors de la publication de ses résultats du premier trimestre mercredi, mais a enregistré de fortes ventes en Chine malgré les restrictions imposées par les États-Unis sur ce qu’elle peut exporter.
La plus grande entreprise technologique d’Europe a maintenu ses prévisions financières annuelles inchangées, avec des ventes en 2024 stables par rapport aux niveaux de 2023 de 27,6 milliards d’euros, bien qu’elle se prépare à une forte croissance en 2025.
Le bénéfice net du premier trimestre s’est élevé à 1,22 milliard d’euros, en baisse par rapport aux 2,05 milliards d’euros du quatrième trimestre 2023, mais légèrement supérieur aux prévisions, selon les données de LSEG.
Les ventes de systèmes de lithographie d’ASML à des clients en Chine ont représenté un pourcentage record de 49% du total au premier trimestre, soit environ 2 milliards d’euros, a indiqué la société dans une présentation aux investisseurs publiée en même temps que les résultats.
Les nouvelles commandes se sont élevées à 3,6 milliards d’euros, bien en deçà des 5,4 milliards d’euros prévus par les analystes interrogés par Reuters.
A lire aussi: Samsung Electronics profite à son tour de la manne américaine en matière de puces
Nouveau dirigeant
«Nos perspectives pour l’ensemble de l’année 2024 restent inchangées, le second semestre devant être plus solide que le premier, conformément à la poursuite de la reprise du secteur après la récession», a déclaré Peter Wennink, PDG sortant, dans un communiqué, qualifiant l’année 2024 d’«année de transition».
Peter Wennink, qui prend sa retraite, sera remplacé par le Français Christophe Fouquet lors de l’assemblée générale de la société, le 24 avril.
ASML domine le marché des systèmes de lithographie, des machines qui peuvent coûter des centaines de millions d’euros chacune et qui utilisent des faisceaux lumineux pour créer des circuits microscopiques.
Elle bénéficiera des nouvelles usines de fabrication de puces prévues avec le soutien des gouvernements de Taïwan, de la Corée du Sud, du Japon, de la Chine et des États-Unis.
Selon les prévisions du groupe industriel SEMI, c’est la Chine qui ajoutera le plus de capacités de production de puces en 2024, suivie de Taïwan et de la Corée du Sud.
Les restrictions à l’exportation imposées par les États-Unis dans le but d’affaiblir la capacité de la Chine à fabriquer ses propres puces de pointe ont conduit les fabricants chinois de puces à se concentrer sur la fabrication d’anciennes générations de puces, en utilisant des équipements qui ne tombent pas sous le coup des politiques de contrôle des exportations.
(Avec Reuters)
Plus d'articles du même thème
-
Technip Energies renforce son socle technologique grâce à une acquisition
Le spécialiste de l'ingénierie énergétique va racheter des activités de matériaux avancés et de catalyseurs de l'entreprise américaine Ecovyst. De quoi renforcer ses capacités sur les marchés de la chimie circulaire, du captage du carbone et des carburants durables. En Bourse, l'action atteint de nouveaux sommets. -
LGPS Central gérait 25 milliards de livres d’actifs à la fin de son dernier exercice
Le groupement britannique de fonds de pensions locaux est mandaté par huit fonds partenaires pour leur fournir gestion, supervision et responsabilité fiduciaire. -
L’inflation chinoise retourne en territoire négatif
Les mesures de relance de la consommation ne suffisent pas à enrayer la spirale déflationniste, plombée par l’alimentation.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- L'investissement dans une réindustrialisation circulaire pourrait sécuriser les fonds propres des banques
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
Contenu de nos partenaires
-
Mission impossible ?
Discrétion, petites attentions et patience... La méthode Lecornu au défi du budget
Ses proches et amis décrivent un Premier ministre adepte des entretiens en petit format et vigilant à ce que chaque mot soit pesé. Pas inutile quand il s'agit de négocier sa non-censure avec les oppositions -
Tensions
Gaza : pourquoi l'Egypte durcit le ton à l'égard de Netanyahu et de Trump
Le président égyptien, qui redoute la politique expansionniste d’Israël et le déplacement des Gazaouis sur son sol, s'oppose au projets israélien et américain -
Une semaine avant la visite de Trump, Starmer contraint de se séparer de son ambassadeur aux Etats-Unis
Les révélations sur les liens entre Peter Mandelson et le criminel sexuel Jeffrey Epstein ont rendu impossible son maintien à Washington. Keir Starmer perd ainsi son « Prince des ténèbres », atout pourtant précieux auprès de Donald Trump