
Technip Energies achète des actifs de l’américain Ecovyst pour 556 millions de dollars

Le groupe d’ingénierie pour l’industrie pétrolière Technip Energies a annoncé jeudi avoir conclu un accord définitif pour l’acquisition des activités de matériaux avancés et de catalyseurs de l’entreprise américaine Ecovyst.
La transaction devrait être bouclée d’ici au premier trimestre de l’année prochaine, a indiqué Technip Energies dans un communiqué, «sous réserve des autorisations réglementaires et des conditions de clôture».
Le montant de l’opération devrait s'élever à 556 millions de dollars (environ 475 millions d’euros), soit 9,8 fois l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) réalisé l’an passé par les activités de matériaux avancés et de catalyseurs d’Ecovyst. Ces dernières ont enregistré en 2024 un chiffre d’affaires de 223 millions de dollars et un Ebitda de 57 millions de dollars, «ajusté pour des coûts opératoires propres et les rémunérations en actions».
Les actifs que Technip Energies s’apprête à racheter disposent de trois sites de production situés aux Etats-Unis et en Europe, et emploient 330 personnes.
Effet positif sur les résultats
La transaction doit permettre le renforcement des capacités de Technip Energies dans le domaine des catalyseurs, l'élargissement de son portefeuille technologique et l’accroissement des revenus récurrents de sa division «technologie, produits et services» (TPS). L’opération aurait un effet positif immédiat sur les résultats et les flux de trésorerie du groupe.
Les activités de matériaux avancés et de catalyseurs d’Ecovyst augmenterait la contribution de la branche TPS à l’Ebitda des segments de Technip Energies de 39% à environ 45%, en se basant sur les éléments financiers de 2024 en données pro forma. Les technologies acquises «permettront à Technip Energies de développer des solutions intégrées associant procédés et catalyseurs, tant sur les marchés établis que sur les marchés en forte croissance tels que la chimie circulaire, le captage du carbone et les carburants durables», indique l’entreprise dans un communiqué.
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La Bourse de Paris en hausse malgré la crise politique, les marchés attendent l’inflation américaine et la BCE
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Intrusion de drones présumés russes en Pologne: une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU se tiendra à la demande de Varsovie
Varsovie - La Pologne a annoncé jeudi qu’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l’ONU se tiendra à sa demande après l’intrusion de drones présumés russes sur son territoire. Jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, l’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel ukrainien et du Bélarus a suscité une vive émotion dans le pays, qui réclame un renforcement sur son territoire des capacités militaires de l’UE et de l’Otan. «A la demande de la Pologne, une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies sera convoquée au sujet de la violation de l’espace aérien polonais par la Russie», a indiqué le ministère polonais des Affaires étrangères sur X. La Pologne entend ainsi «attirer l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l’ONU, mais aussi de l’Union européenne et de l’OTAN», a déclaré le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM. Selon lui, l’intrusion n’est «pas seulement un test pour la Pologne, c’est un test pour toute l’OTAN et pas seulement militaire, mais aussi politique». Jeudi matin également, Varsovie a annoncé la limitation du trafic aérien à sa frontière orientale mise en place «pour assurer la sécurité nationale», selon un communiqué de l’agence de navigation aérienne polonaise (PAZP). Selon cette agence, à la demande de l’armée polonaise, le trafic aérien sera fermé, sauf rares exceptions, aux vols civils le long de la frontière avec le Bélarus et l’Ukraine, à partir de jeudi et jusqu’au 9 décembre. Selon Varsovie, 19 drones sont entrés dans la nuit de mardi à mercredi dans l’espace aérien polonais, sans faire de blessés. Au moins trois drones, «de fabrication russe», selon M. Sikorski, ont été abattus par l’armée polonaise épaulée par les alliés de l’Otan. Une maison et une voiture ont été endommagées dans l’est du pays. Les débris de 16 drones ont été retrouvés, selon un bilan publié mercredi soir par le ministère polonais de l’Intérieur. «Fuite en avant» L’intrusion a provoqué une avalanche de protestations des alliés de la Pologne. Mercredi, le chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé une «action agressive» de la Russie, et le président français Emmanuel Macron a mis en garde Moscou contre une «fuite en avant». «Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire» de l’Alliance, a promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation, Matthew Whitaker. La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé «la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre». Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que «les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée». Jeudi, la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et soutien diplomatique de Moscou, a appelé au «dialogue» les parties concernées. «La Chine espère que toutes les parties concernées résoudront de façon appropriée leurs différends par le dialogue et la consultation», a indiqué lors d’un point presse régulier Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. © Agence France-Presse