
June Partners prend le temps de la réflexion
Après avoir connu une forte croissance depuis sa création fin 2013 par une équipe de Duff & Phelps, June Partners veut prendre le temps de la digestion et de l’introspection. La société de conseil en amélioration de la performance et en restructuration financière, qui a réalisé un chiffre d’affaire de 18,3 millions d’euros en 2018, contre 7 millions quatre ans plus tôt, prévoit un budget en légère augmentation pour 2019.
«Après le développement de ces cinq dernières années et l’intégration de deux cabinets, nous avons lancé une mission de conduite du changement sur des thèmes tels que : notre identité, notre vision sur les cinq prochaines années et notre gouvernance», explique à L’Agefi Marc-Antoine Cabrelli, partner chez June. Sur la gouvernance, après avoir démarré avec sept associés pour un peu moins de trente collaborateurs, le cabinet compte désormais onze associés, pour un effectif moyen de 63 ETP en 2018. Actuellement, la société est structurée en conseil d’administration (de cinq associés) et en assemblée générale des associés. Plusieurs pistes sont à l’étude pour anticiper l’augmentation du nombre d’associés, comme la création d’un directoire plus resserré.
June est en réflexion quant à sa croissance future. «Nous nous posons la question d’acquérir de nouvelles expertises, sachant que nous voulons rester agiles. Notamment dans le domaine de la supply chain et de l’efficacité des forces de vente», détaille Marc-Antoine Cabrelli. Le cabinet fonctionne avec ses propres compétences, mais aussi via des partenariats. Il est familier de l’intégration de partenaires extérieurs, comme ce fut le cas avec IEN en 2015. Des discussions sont en cours.
La digitalisation est un autre chantier. June s’est positionné sur ce thème il y a deux ans. Se l’appliquant à lui-même, il a créé une data factory interne pour traiter les informations de ses clients. «L’idée est de récupérer tout type d’information pour fournir une analyse plus pertinente», explique Marc-Antoine Cabrelli.
Le crowdfunding, démarré en janvier 2017 avec l’acquisition d’une part minoritaire dans CapitALL, a connu une évolution inattendue. La plate-forme Monetarii, éditée par cette start-up, était prioritairement destinée aux TPE et aux petites entreprises. «En fin de compte, beaucoup plus de PME de taille significative se manifestent, exprimant des besoins de dette de 2 à 4 millions d’euros en moyenne. Ce trafic nous a apporté un nombre important de dossiers», indique Marc-Antoine Cabrelli. Une demi-douzaine d’entre eux ont procuré un peu plus d’un millions d’euros de revenus à June, tandis qu’une dizaine d’autres restent à boucler.
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