BASF taille dans les effectifs de sa filiale pétrolière et gazière

Fortement pénalisée par son retrait de Russie, Wintershall Dea prévoit de supprimer 500 postes à l’échelle mondiale, dont 60% sur des sites allemands.
BASF flags at the Ludwigshafen site
BASF passe ses actifs pétroliers au peigne fin  -  Photo Hans-Juergen Doelger/BASF

Wintershall Dea tire les conséquences de son retrait du marché russe. Le groupe pétrolier et gazier, contrôlé à 73% par le chimiste allemand BASF, a annoncé mardi son intention de supprimer plusieurs centaines d’emplois et de diminuer ses frais administratifs. «Au total, cela devrait permettre d’économiser environ 200 millions d’euros par an, dont près de la moitié via des réductions d’effectifs», a précisé le groupe dans un communiqué. Sur un effectif global de plus de 2.000 personnes, environ 500 postes seront supprimés à l’échelle mondiale, dont approximativement 300 postes outre-Rhin, notamment sur le site de Hambourg.

Les plans précis concernant les sites allemands sont en cours de négociation avec les représentants des salariés. Une centaine d’emplois devraient être transférés à Kassel, où se trouvera à l’avenir le seul siège du groupe d’hydrocarbures. Depuis la fusion de Wintershall et Dea réalisée en 2019, «l’entreprise avait deux sièges sociaux à Kassel et à Hambourg», a expliqué le groupe qui passera une charge de restructuration de 225 millions d’euros au troisième trimestre 2023 pour tenir compte de ces changements.

A lire aussi: Le retrait de Russie s’effectue en ordre dispersé dans le pétrole

Le directeur de la technologie quittera l’entreprise fin novembre

Cette nouvelle organisation entraînera également une modification du directoire qui comprendra son président Mario Mehren, le directeur financier Paul Smith et la directrice des opérations Dawn Summers. Hugo Dijkgraaf, l’actuel directeur de la technologie, quittera l’entreprise le 30 novembre prochain. Responsable du marché russe qui assurait jusqu’en 2021 la moitié de la production d’hydrocarbures du groupe, Thilo Wieland a déjà quitté la société cette année. «Nous avons ajusté notre stratégie d’entreprise en fonction de l'évolution du secteur de l'énergieet de notre retrait de la Russie ; nous recentrons maintenant notre structure organisationnelle en conséquence», a déclaré Mario Mehren, cité dans le communiqué.

«La séparation juridique de nos activités internationales et de nos participations russes est une étape supplémentaire dans ce sens», a poursuivi le président du directoire, en soulignant que cette séparation devrait être effective au plus tard à la mi-2024. Au printemps dernier, BASF avait indiqué qu’il projetait de se désengager de Wintershall Dea, en privilégiant l’option d’une introduction en Bourse de sa filiale dont l’autre actionnaire est LetterOne, holding d’investissement de l’homme d’affaires russe Mikhaïl Fridman.

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