
Amber veut renverser le conseil de surveillance de Lagardère

Le fonds britannique Amber Capital, devenu récemment le premier actionnaire de Lagardère avec une participation revendiquée de 16,4% du capital, veut radicalement transformer la gouvernance du groupe de distribution spécialisée et de médias.
Amber a dévoilé jeudi matin dans un communiqué le projet des résolutions qu’il compte soumettre au vote des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale (AG) de Lagardère, censée se dérouler le 5 mai. Ces résolutions proposeront la révocation de huit membres du conseil de surveillance de Lagardère et leur remplacement par des candidats proposés par Amber.
En revanche, le fonds activiste a indiqué qu’il voterait en faveur de la nomination au conseil de surveillance de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, et de Guillaume Pepy, ancien PDG de la SNCF, récemment cooptés.
Les huit membres du conseil de surveillance visés par Amber sont Jamal Benomar, Yves Guillemot, Soumia Malinbaum, Gilles Petit, Aline Sylla-Walbaum, Susan L. Tolson et Patrick Valroff. Amber propose de les remplacer par Laurence Bret Stern, Yann Duchesne, Stephan Haimo, Enrico Letta, Valérie Ohannessian, Elena Pisonero, Patrick Sayer et Brigitte Taittinger-Jouyet. Patrick Sayer, ancien dirigeant d’Eurazeo, prendrait la présidence du conseil s’il venait à être élu.
« Le conseil, 'émanation des actionnaires’ chargée du contrôle permanent de la gestion de la société, est en effet le seul contre-pouvoir à la direction au sein d’une société en commandite par actions. Son remplacement intégral est donc la condition sine qua non pour amorcer un véritable tournant dans l’organisation, la structuration et la stratégie de l’entreprise, dont les effets profiteront aux parties prenantes », explique Amber dans un communiqué publié sur le site internet strongerlagardere.com.
Contacté par l’agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole de Lagardère n'était pas disponible dans l’immédiat pour apporter un commentaire à ces informations
Amber critique depuis plusieurs mois déjà la gouvernance de Lagardère, et notamment son statut de société en commandite par actions, qu’il juge responsable de la sous-performance financière de la société dirigée par Arnaud Lagardère.
Dans son communiqué publié jeudi, Amber recommande également à Lagardère de revoir sa politique de dividende, en supprimant notamment le paiement du dividende au titre de l’exercice 2019, « afin de renforcer la liquidité du groupe et protéger la société et ses employés dans un environnement incertain ».
Mercredi, Lagardère a annoncé suspendre ses objectifs financiers pour 2020 présentés en février et abaisser le montant du dividende à verser au titre de l’exercice 2019, compte tenu des retombées de la pandémie de coronavirus sur l'économie.
Il sera proposé à l’AG du 5 mai le versement d’un dividende de 1 euro par action au titre de l’exercice 2019, contre une proposition initiale d’un dividende de 1,30 euro par action au titre de 2019. L’option du paiement en actions de ce dividende sera retirée.
A la Bourse de Paris, l’action Lagardère progresse de 2,6%, à 9,96 euros en fin de matinée.
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse