«Les pressions inflationnistes reportent à 2024 la détente sur les taux Fed funds»

Warin Buntrock, directeur adjoint gestions chez BFT IM
Fabrice Anselmi

L’Agefi : Le reflux de l’inflation est plus lent que prévu. Quels effets sur les politiques monétaires ?

Warin Buntrock : L’inflation totale reflue en zone euro. L’indice des prix à la consommation est ressorti à 8,6% en rythme annuel en janvier, après un pic de 10,6% en octobre. Mais l’inflation sous-jacente, hors énergie et alimentation, continue à monter, à 5,3% en janvier, son plus haut niveau jamais atteint. Les marchés, craignant des pressions inflationnistes chroniques, ont révisé à la hausse le niveau anticipé des taux directeurs terminaux. Le taux de dépôt de la BCE devrait atteindre un niveau compris entre 3,50% et 3,75% cet été. Le taux terminal des Fed funds pourrait s’établir entre 5,25% et 5,50%. Les marchés tablaient également sur une détente rapide des taux directeurs, dès le deuxième semestre pour la Fed. Ce mouvement de détente a été reporté à 2024. Les taux directeurs vont ainsi rester plus haut pour plus longtemps.

Quel impact sur les marchés obligataires ?

La révision des projections des taux des banques centrales a stoppé net le fléchissement des taux des emprunts d’Etat entamé depuis le début de l’année. Même si les rendements obligataires procurent maintenant un coussin permettant d’amortir une nouvelle hausse des taux, nous restons défensifs sur les taux, en particulier sur la partie longue, à 10 ans et plus.

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