Les positions «longues» sur le dollar calent

Cette tendance débutée fin juin s’est accentuée en août malgré les discours de Jackson Hole.
Fabrice Anselmi

Jusqu’à la publication de l’inflation américaine mardi, l’indice DXY du dollar avait perdu 3% en quatre jours tandis que l’euro avait profité de la hausse de taux de la Banque centrale européenne (BCE), des discours restrictifs de ses membres, de la baisse des prix du gaz et des discussions autour d’un plafonnement des prix énergétiques qui limiterait le ralentissement européen…

«Tout cela a contribué à un mouvement ‘risk on’ favorable aux actifs risqués et pas au billet vert», confirme Nordine Naam, stratégiste Forex de Natixis. Sur les marchés de futures, les positions nettes des traders («non commercial») enregistrées par la CFTC étaient devenues moins «acheteuses» («long») sur le dollar depuis fin juin et encore en août malgré les discours de Jackson Hole. Largement repassées «vendeuses» (short) de mi-juin à fin août à cause du gaz, les positions nettes sur l’euro se sont réduites assez fortement la semaine du 6 septembre (de 47.767 à 36.349 contrats «non commercial»).

Mardi, la publication décevante de l’inflation américaine (8,3% au lieu de 8,1% attendus) a relancé l’indice DXY (à 109,2) et ramené l’euro-dollar de 1,019 à la parité. «Sur les options, le ‘risk reversal’, qui marque la différence de prix entre les ‘put’ et les ‘call’, demeurait toujours très négatif, poursuit Nordine Naam. Malgré les niveaux bas de l’euro-dollar, le prix des options de vente, encore très élevé relativement à celui des options d’achat, montre que les marchés redoutent la poursuite de la correction sur la monnaie unique.»

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