Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis perdent de leur pouvoir prédictif

La forte remontée des demandes hebdomadaires d’assurance chômage ne signifie plus forcément une entrée en récession.
Fabrice Anselmi
work job emploi chômage travail embauche
Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté plus que prévu pour la semaine du 24 décembre.  -  Crédit Gerd Altmann/Pixabay

L’emploi aux Etats-Unis sera encore scruté en 2023, avec le point sur les offres d’emplois (Jolts), le 4 janvier, et sur le marché du travail, le 6 janvier. En attendant, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté plus que prévu, à 225.000 unités pour la semaine du 24 décembre selon les données du département du Travail du 30 décembre.

Les demandes d’assurance chômage ont encore progressé à 1,71 million le 17 décembre, soit un niveau de 31% supérieur au dernier plus bas (1,306 million le 21 mai). Les économistes de Deutsche Bank estimaient alors qu’une remontée de cet écart au-dessus de 11,5% était historiquement le signal d’une entrée en récession aux Etats-Unis dans les six mois suivants (voir graphique). Ces données hebdomadaires ont longtemps paru cruciales au point que, en 1995, le président de la Fed Alan Greenspan s’était assuré qu’elles continuent à être publiées chaque jeudi.

«Le niveau plus élevé de demandes suggère que les travailleurs pourraient avoir un peu plus de mal à trouver un nouvel emploi», écrit Nancy Van den Houten chez Oxford Economics. Mais la crise du Covid a poussé ces demandes à des niveaux inédits de hausse (23,1 millions en mai 2020) comme de baisse, et il semble que les modèles de probabilités de récession liés à ces variations seront beaucoup plus lents à se vérifier cette fois.

{"title":"","image":"297443»,"legend":"","credit":""}

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...