
Le projet de loi «industrie verte» fait la part belle à l’épargne

L’objectif du gouvernement est ambitieux : «faire de la France la première nation européenne de l’industrie verte». Rien de moins. Dans cette optique, Bercy a présenté ses premières propositions pour le projet de loi «industrie verte», regroupant un corpus d’une trentaine de propositions pour essayer d’atteindre cet objectif.
Beaucoup concernent le tissu industriel : certaines mesures visent à utiliser des crédits d’impôts pour soutenir la production verte des industries, d’autres à accélérer et améliorer les procédures administratives pour accélérer la réindustrialisation. Mais plusieurs de ces mesures pourraient toucher, parfois de très près, le secteur financier.
Le gouvernement veut d’abord créer un «label industrie verte» pour l’épargne privée «afin d’assurer une promesse climatique claire à l’épargnant» pour favoriser l’allocation de l’épargne privée vers l’atteinte des objectifs climatiques français et européens. Si cette proposition de créer un «macaron» de plus peut faire tiquer certains observateurs, car d’autres existent déjà comme le label ISR ou le label Greenfin, le nouveau tampon appliqué aux produits d’épargne a pour vocation de gommer les reproches dont les autres font parfois les frais. Alors que le label ISR est en pleine refonte et que le label Greenfin reste dédié à la transition, le nouveau «label industrie verte» couvrirait «un champ large de classes d’actifs (actions, obligations, capital-investissement)» pour des fonds qui respectent une grille de critères environnementaux ou de transition en matière de sélection des titres, et «produisent des indicateurs de performance restreints, mais pertinents».
Livrets verts
Ensuite, une proposition consiste à transformer le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) en un «livret vert», composé de deux compartiments. Le premier correspondrait au LDDS actuel, tandis que le second, aussi distribué par les banques, «financerait un univers d’investissement large et labellisé par l’Etat, en bénéficiant d’un régime fiscalo-social incitatif». Dans le même esprit, un «livret climat» pourrait être créé pour les jeunes, dédié au financement de la transition énergétique et écologique. Ce nouveau produit dont les fonds seraient bloqués jusqu’à la majorité de son détenteur, aurait des encours limités à 12.000 euros et «bénéficierait d’un traitement fiscal et social favorable».
Enfin, le rapport propose d’intégrer les titres d’entreprises non cotées «vertes» dans les grilles de gestion pilotée par horizon du plan d’épargne retraite (PER). Cette poche serait prévue par défaut. Elle «s’adapterait en fonction du profil de risque de l’épargnant et diminuerait à l’approche de l’âge de la retraite». Sans surprise, les professionnels du private equity se réjouissent par avance de cette manne avec laquelle ils pourraient financer de nombreuses entreprises. Claire Chabrier, présidente de France Invest, n’a pas tardé à réagir en se félicitant de cette initiative lors de l’événement Private Equity France organisé par L’Agefi et PE Magazine le 4 avril à Paris.
Plus d'articles du même thème
-
Chargeurs renforce son pôle Culture avec le rachat de Chaplin’s World
La famille Fribourg, qui contrôle le groupe, reprendrait l’immobilier du site suisse, tandis que Compagnie Chargeurs Invest rachèterait l’exploitation du musée auprès de la Compagnie des Alpes. -
L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
L’Eiopa tente de relancer le produit paneuropéen de retraite (PEPP) en simplifiant sa structure et en supprimant le plafond de frais initialement fixé à 1%, jugé dissuasif par les prestataires. -
Le Fonds de réserve des retraites accueille sa responsable ISR
Sophie Haas va déployer la politique d'investissement responsable du FRR. Elle rejoint la direction financière.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street termine sans direction claire, prudente avant les prix à la consommation
Washington - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication jeudi d’un nouvel indicateur d’inflation côté consommateurs aux Etats-Unis, susceptible de donner de nouveaux indices sur la trajectoire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). L’indice élargi S&P 500 (+0,30%) et l’indice Nasdaq (+0,03%) ont tous les deux grappillé de nouveaux records, respectivement à 6.532,04 points et 21.886,06 points. Le Dow Jones a, pour sa part, perdu 0,48%. «Le marché connaît quelques ventes avant la publication demain (jeudi) de l’indice CPI» des prix à la consommation américains, a commenté auprès de l’AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital Securities. Mercredi, les investisseurs ont finalement peu réagi à l’annonce d’un recul surprise des prix à la production en août aux Etats-Unis (-0,1%), après une forte augmentation un mois plus tôt (+0,7% en juillet). «C’est une bonne nouvelle, mais cet indicateur ne porte que sur un seul mois, et n’indique donc pas de véritables changements vis-à-vis de l’inflation, qui reste tenace», a expliqué M. Cardillo. En rythme annuel, l’indice a ralenti en août à +2,6%. En revanche, hors prix volatils de l’alimentation et de l'énergie, il a accéléré à +2,8%. La publication jeudi de l’indice des prix à la consommation (CPI) avant l’ouverture de Wall Street sera plus «significative», a souligné Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers, car elle viendra affiner les attentes des investisseurs concernant les perspectives de baisses des taux de la Réserve fédérale (Fed). Selon l’outil de veille FedWatch de CME, la grande majorité des acteurs du marché estiment que l’institution baissera ses taux d’un quart de point lors de sa prochaine réunion prévue les 16 et 17 septembre. «Mais si le CPI est inférieur aux prévisions (...) cela pourrait ouvrir la voie à une baisse d’un demi-point la semaine prochaine», a estimé M. Cardillo. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait par rapport à la clôture mardi, à 4,04% vers 20H20 GMT contre 4,09%. A la cote, Oracle a été catapulté (+36,07% à 328,62 dollars) après avoir annoncé que le chiffre d’affaires de ses infrastructures «cloud» (informatique dématérialisée) devrait atteindre 144 milliards de dollars d’ici 2030, profitant de l’engouement autour de l’intelligence artificielle (IA). A l’occasion de la publication mardi de ses résultats trimestriels, le groupe a annoncé dans un communiqué anticiper une croissance de 77% du chiffre d’affaires d’Oracle Cloud Infrastructure, «pour atteindre 18 milliards de dollars cette année fiscale». Selon le Wall Street Journal, le groupe aurait par ailleurs signé un contrat d’environ 300 milliards de dollars avec OpenAI, l’un des leaders de l’IA générative. Le spécialiste suédois du paiement fractionné Klarna a reçu un accueil mitigé pour son premier jour de cotation à la Bourse de New York. L’entreprise a fait son entrée avec un titre vendu au prix de 40 dollars l’unité. L’action a terminé à 46,33 dollars (+15,8%). La chaîne de sandwicheries Potbelly s’est envolée (+31,32% à 16,98 dollars) après que la société a annoncé qu’elle avait accepté d'être rachetée par RaceTrac, entreprise de stations-services et de magasins de proximité aux Etats-Unis, dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 566 millions de dollars. Nasdaq © Agence France-Presse -
La Bourse de New York termine sans direction claire
Washington - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication jeudi d’un nouvel indicateur d’inflation côté consommateur aux Etats-Unis, susceptible de donner de nouveaux indices sur la trajectoire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). L’indice élargi S&P 500 (+0,30%) et l’indice Nasdaq (+0,03%) ont tous les deux grappillé de nouveaux records, respectivement à 6.532,04 points et 21.886,06 points. Le Dow Jones a, pour sa part, perdu 0,48%. Nasdaq © Agence France-Presse -
Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse