
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy cède la place à Pedro Sanchez

Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, dont le parti est touché par un scandale de corruption, vient d’être renversé par le Parlement, après plus de six ans au pouvoir en Espagne, et remplacé par le socialiste Pedro Sanchez. La motion de censure contre le dirigeant conservateur a été adoptée comme prévu dans la matinée à une majorité de 180 députés sur 350. «Aujourd’hui, nous écrivons une nouvelle page de l’histoire de la démocratie dans notre pays», a déclaré Pedro Sanchez, ancien professeur d'économie. Celui-ci a dû former autour des 84 députés socialistes une majorité hétéroclite allant de Podemos aux indépendantistes catalans et aux nationalistes basques du PNV.
Pedro Sanchez devrait prendre ses fonctions lundi et constituer son gouvernement dans le courant de la semaine prochaine. Il avait déclaré jeudi que s’il prenait le pouvoir, il s’en tiendrait au budget approuvé par Mariano Rajoy et chercherait aussi à entamer un nouveau dialogue avec la Catalogne sécessionniste. Reste à savoir combien de temps Pedro Sanchez, qui veut faire adopter des mesures sociales et a promis de convoquer par la suite des élections, sera en mesure de gouverner avec une majorité qui apparaît totalement instable. Ses alliés de circonstance ont d’ailleurs tous souligné que leur vote contre Mariano Rajoy n'était pas un chèque en blanc. Podemos a déjà réclamé d’entrer au gouvernement.
Le sort de Mariano Rajoy s’est joué en à peine une semaine depuis le dépôt vendredi dernier par le Parti socialiste (PSOE) de cette motion, au lendemain de l’annonce de la condamnation du Parti populaire dans un mégaprocès pour corruption, baptisé Gürtel. Au pouvoir depuis décembre 2011, M. Rajoy, 63 ans, avait survécu à plusieurs crises majeures, allant de la récession, dont il est sorti au prix d’une sévère cure d’austérité, aux mois de blocage politique de 2016 jusqu'à la tentative de sécession de la Catalogne l’an dernier.
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