
L’Allemagne échappe à la récession technique sans vraiment rassurer

Le PIB allemand a augmenté de +0,1% sur la période juillet-septembre par rapport aux trois mois précédents, alors que les économistes prévoyaient en général une nouvelle contraction, de -0,1%, après celle du deuxième trimestre, finalement révisée à la baisse à -0,2% par l’institut fédéral de la statistique Destatis, qui a également revu à la hausse la croissance de janvier-mars, à 0,5% contre 0,4%. Sur un an, le PIB allemand hors ajustements de calendrier croît de +0,5%, après +0,3% au deuxième trimestre.
Grâce à la bonne tenue de la consommation, à l’augmentation de la dépense publique et au dynamisme de la construction, l'économie allemande échappe donc à une récession technique - quand le PIB diminue sur deux trimestres consécutifs, mais le PIB devrait continuer à souffrir d’un contexte général d’incertitudes liées à aux tensions commerciales, au ralentissement mondial et au Brexit.
Le secteur industriel allemand pâtit encore de la dégradation de la demande étrangère – même si les exportations ont progressé (pour des importations quasi-stables) - et d’un secteur automobile qui souffre aussi du durcissement des règles anti-pollution et des investissements pour financer la transition entre thermique et électrique. «Il n’y a pas de récession technique mais les chiffres de la croissance sont encore trop faibles», a résumé le ministre de l’Economie, Peter Altmaier, sur la chaîne de télévision publique ARD.
La croissance économique dans le reste de la zone euro est restée stable à un bas niveau au troisième trimestre, montre la deuxième estimation publiée jeudi par Eurostat. Le PIB des 19 pays augmente de +0,2% sur juillet-septembre, et de +1,2% en rythme annuel : la croissance a été de +0,3% en France, de +0,1% en Italie et de +0,4% en Espagne comme aux Pays-Bas.
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