
L’administration Biden cherche à éviter sa mise à l’arrêt
Trajectoire. Le 19 janvier, l’Etat fédéral américain a officiellement atteint le plafond de dette autorisé en décembre 2021 par le précédent Congrès, soit 31.381 milliards de dollars. Depuis 1960, le Congrès a relevé le plafond soixante-dix-huit fois. Quarante-neuf de ces augmentations ont été mises en œuvre sous des présidents républicains et vingt-neuf sous des présidents démocrates, selon le Council on Foreign Relations (CFR). Dans deux courriers successifs adressés au Congrès les 13 et 19 janvier, la secrétaire au Trésor Janet Yellen a précisé les « mesures extraordinaires » qui vont être utilisées dans l’attente de cette autorisation, essentiellement la suspension des émissions de dette destinées à financer divers régimes de retraite pour les fonctionnaires. Elle a indiqué qu’il était « peu probable » que les liquidités et mesures extraordinaires soient épuisées avant début juin, sans être en mesure de donner une échéance plus précise avant mi-avril, date à laquelle le Trésor pourra évaluer l’état des recettes fiscales.
Dans un Congrès divisé, les débats s’annoncent nourris. Conscients de la trajectoire de la dette publique (voir le graphique), les Républicains conditionnent le relèvement du plafond à des baisses de dépenses. Si le sénateur démocrate Joe Manchin s’est déclaré ouvert à des négociations avec les Républicains, la Maison-Blanche a adopté le 20 janvier une position très ferme : « Relever le plafond de la dette n’est pas une négociation ; ce pays et ses dirigeants ont l’obligation d’éviter le chaos économique. Le Congrès l’a toujours fait et le président attend d’eux qu’ils fassent à nouveau leur devoir. Ce n’est pas négociable », faisant le pari d’une dépolitisation du sujet, tout en appelant l’opposition républicaine à débattre de la réduction du déficit, projet contre projet.

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