La Riksbank relève encore son taux de 50 points de base

Fabrice Anselmi

La Banque centrale de Suède (Riksbank) a de nouveau relevé, jeudi et comme prévu en novembre, son taux directeur (taux de repo) de 50 points de base (pb) à 3% jeudi pour sa réunion monétaire de février, portant les coûts d’emprunt à un plus haut depuis décembre 2008 parce que l’inflation reste beaucoup trop élevée et a continué d’augmenter malgré le resserrement agressif de la politique monétaire.

La Riksbank, qui avait été la première des banques centrales concernées à sortir des taux négatifs en janvier 2020, avait relevé son taux de 75 pb lors de sa précédente réunion, pour la quatrième fois en 2022 (à 0,25%, 0,75%, 1,75% puis 2,50%).

L’inflation hors prêts immobiliers (CPIF) était encore de 10,2% en décembre, bien au-dessus de l’objectif de 2% de la banque centrale, et les décideurs ont estimé qu’il serait beaucoup plus difficile pour la Riksbank de ramener durablement l’inflation à l’objectif si la couronne suédoise (SEK) continuait à s’affaiblir. Pour l’avenir, le taux directeur devrait encore être relevé au printemps. «Avec l’orientation actuelle de la politique monétaire, l’inflation (CPIF) devrait reculer cette année et se stabiliser à près de 2% à partir de 2024», précise le communiqué. Le compte-rendu estime que c’est alors que les ménages retrouveront un peu de stabilité sur l’immobilier local. D’ici là, ce marché très exposé aux taux variables, qui a donc chuté de plus de 15% en 2022, devrait continuer à baisser avec la hausse de taux, à un niveau de 20% plus bas que son pic, autour de celui d’avant la pandémie, indiquent les minutes.

Le Conseil d’administration a également décidé, pour réduire plus rapidement ses détentions d’actifs, de commencer à vendre à partir d’avril des obligations d’Etat avec des échéances plus longues, à compter de 3 milliards SEK pour les obligations à taux fixes et de 0,5 milliard SEK par mois pour les obligations indexées. La Riksbank pourra modifier les volumes et les conditions si les marchés sont défavorables. Elle n’envisage pas de vendre des obligations d’entreprises en portefeuille.

Enfin, elle a décidé d’offrir des volumes plus importants de certificats, correspondant à l’intégralité de l’excédent de liquidités du système bancaire, lors de ses opérations hebdomadaires de politique monétaire.

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