
La Chine se fixe un objectif de croissance modeste pour 2021

Lors de l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée populaire de Chine, le Premier ministre, Li Keqiang, a fixé un objectif de croissance économique pour 2021, contrairement aux attentes. « La Chine s’est fixé un objectif général de taux de croissance à plus de 6% pour cette année », a-t-il déclaré à l’occasion de la présentation de son rapport de travail pour 2021. Cet objectif est une surprise. De nombreux observateurs s’attendaient à ce que le gouvernement chinois fasse l’impasse comme l’an dernier en pleine crise sanitaire, en raison cette année de l’incertitude pesant toujours sur l’économie. L’an dernier la Chine a été la seule grande économie à avoir affiché une croissance de son PIB, de 2,3% (la plus faible en 44 ans).
Mais cet objectif est nettement inférieur aux anticipations de croissance des économistes. Le consensus établi par Reuters table sur 8% en 2021. En se fixant un objectif de croissance modeste, Pékin veut éviter la surchauffe mais semble aussi vouloir se concentrer sur une croissance qualitative plus que quantitative, de l’avis des économistes. Cela ne signifierait donc pas que les autorités vont resserrer les conditions financières alors que des secteurs restent encore en souffrance. Les émissions d’obligations par les gouvernements locaux vont rester élevées (3.650 milliards de yuans) tandis que le déficit budgétaire est revu en baisse à 3,2% du PIB contre 3,6% en 2020. L’objectif d’inflation est de 3% (contre 2,5% en 2020). La Chine veut aussi créer 11 millions d’emplois dans les villes cette année.
Le Premier ministre chinois a également présenté les objectifs du plan nouveau quinquennal 2021-2025 pour lequel il n’a toutefois pas donné d’objectif de croissance annuelle, précisant simplement que la croissance devrait être raisonnable. L’une des priorités reste aussi l’emploi avec une barre inférieure à 5,5% de chômage dans les villes. Li Keqiang a insisté sur la volonté de la Chine de construire son indépendance technologique, alors que les tensions avec les Etats-Unis sur ce terrain ne diminuent guère. Pékin veut augmenter de 7% ses dépenses de recherche et développement chaque année.
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