
Giuseppe Conte obtient le soutien des députés pour sauver sa coalition

Le président du Conseil italien, menacé de ne plus disposer de majorité au Parlement après les démissions des ministres de Viva Italia (IV) pour dénoncer des désaccords sur la gestion et l’emploi des fonds de relance européens, a obtenu lundi soir le vote de confiance des députés avec 321 voix pour, sur 629 (259 contre). Le véritable test aura lieu mardi au Sénat (321 élus), où il lui sera plus difficile de conserver une majorité absolue, mais où une majorité simple pourrait provisoirement suffire.
Lundi matin lors de son discours au Palais Montecitorio, Giuseppe Conte avait appelé les élus de toutes les forces proeuropéennes et anti-souverainistes à lui apporter leur soutien. Pour séduire les élus centristes hésitants, il a promis de revoir son programme politique, de procéder à un remaniement ministériel, et donc d’accélérer la mise en œuvre du plan de relance économique, avec encore des modifications sur différents aspects liés aux aides sociales, aux politiques pour l’emploi et les soins notamment. Il n’a en revanche pas reparlé de faire appel au Mécanisme européen de stabilité (MES) pour soutenir les hôpitaux.
Le Premier ministre a également proposé un pacte de fin de mandat, une nouvelle loi électorale proportionnelle, et promis de revoir la procédure législative pour «réduire le recours au décret d’urgence» et le titre V de la Constitution concernant la répartition des tâches entre l’Etat et les régions.
Plusieurs partis minoritaires, dont Forza Italia, ont rejeté ses propositions, au contraire des députés issus des partis de coalition Mouvement 5 Etoiles (M5S) et Parti démocrate (PD), et même de quelques députés de Viva Italia qui, malgré la scission après dix-sept mois d’alliance, jugeaient inapproprié d’aller au-delà des critiques formulées par leur chef Matteo Renzi, et jusqu’à une crise politique que de nombreux Italiens ne comprennent pas en pleine pandémie.
«Personne ne croit aujourd’hui à un retour aux urnes, qui ne profiterait à aucun de ces trois partis (au contraire de la Ligue de Matteo Salvini et de Fratelli d’Italia qui réunissent ensemble 40% des intentions de votes, ndlr). On peut paradoxalement espérer une sortie de crise par le haut, avec un nouveau gouvernement, pourquoi pas Matteo Renzi en ministre de la Santé, et un plan de relance optimal avec l’utilisation de la ligne de crédit sans conditions renforcées du MES», espère encore Stéphane Deo, directeur stratégie marchés chez Ostrum AM.
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Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse