
Fundvisory, le robo-advisor qui dynamise l’épargne salariale
Si les robo-advisors sont moins visibles désormais, c’est parce qu’ils se sont intégrés chez les grands acteurs de l’épargne. C’est ainsi que Fundvisory a été déployé chez Natixis Interépargne comme une brique essentielle dans la démarche d’accompagnement des épargnants. « Notre volonté est de leur offrir des outils pour que leurs placements correspondent davantage à leurs objectifs et projets de vie, tels que l’acquisition de la résidence principale à court ou moyen terme, ou la préparation de la retraite à plus long terme », explique Frédéric Lenoir, directeur expérience client de Natixis Interépargne.
Le parcours en ligne inclut une phase d’autodiagnostic : un questionnaire complet mais non intrusif – revenus et patrimoine sont à renseigner par tranches, par exemple – qui permet de déterminer le profil de l’épargnant quant à son horizon de placement et à son acceptation du risque. Le robo-advisor présente alors l’allocation actuelle de l’épargnant et celle recommandée d’après son profil. Ces recommandations incluent seulement les fonds sélectionnés par l’employeur du bénéficiaire. Celui-ci peut accéder aux informations plus précises sur ces fonds. Si la recommandation lui convient, il valide l’arbitrage, qui est ensuite réalisé automatiquement dès le lendemain.
Au total, plusieurs centaines de milliers de personnes ont bénéficié de ce service. Résultat : 70 % des personnes reçoivent une recommandation plus risquée, 20 % un avis d’allocation de même niveau de risque et 10 % un conseil moins risqué. « Deux tiers des épargnants disposent d’une allocation insuffisamment dynamique par rapport à leur profil et à leur horizon de placement, indique Frédéric Lenoir. Ils pourraient investir davantage dans les actions mais, sans doute faute d’une connaissance suffisante des marchés financiers, ils privilégient le monétaire, considéré comme sûr. Alors que, sur la durée, cet investissement entraîne une érosion de leur patrimoine. » Une partie des épargnants appliquent les recommandations d’allocation dans la foulée : ce sont généralement les profils les plus dynamiques, qui ont une meilleure connaissance des marchés financiers. De là la volonté d’offrir aux épargnants des outils simples et pédagogiques pour favoriser la prise en main du pilotage de leur épargne et la croissance de leurs avoirs. Ils peuvent changer d’allocation autant qu’ils le souhaitent, les arbitrages sont gratuits.
Visualisation
Chez EDF, qui compte 200.000 salariés, le service est accessible depuis un an. Vingt mille personnes ont cliqué pour bénéficier de l’accompagnement, 3.500 ont rempli leur profil, 577 sont allées au bout du parcours et ont signé la documentation de Fundvisory. « Les chiffres sont un peu décevants, estime François Bruhière, chargé de mission épargne salariale et actionnariat salarié du groupe EDF. Mais ce type de service digital est encore nouveau, il nécessite davantage d’explications et d’accompagnement. Nous allons améliorer la visibilité du service sur notre site, mieux le faire connaître, le rendre plus compréhensible, l’intégrer dans le parcours des nouveaux arrivants et dispenser plus d’informations aux salariés. C’est pour nous une facilité simplificatrice et porteuse d’avenir. »
Ce service couvre les plans d’épargne entreprise (PEE) et les plans d’épargne retraite collectifs (Perco). Depuis deux ans, Natixis Interépargne a également intégré l’agrégateur Budget Insight, qui permet d’accéder aux autres comptes d’épargne salariale et d’épargne retraite, ainsi qu’aux actions gratuites et stock-options, afin d’offrir aux épargnants une vision plus large de leurs placements. Par ailleurs, Natixis Interépargne a mis en place pour les épargnants un simulateur retraite approfondi, qui permet d’estimer les droits à la retraite et leur propose de se constituer un complément de retraite. De nombreux graphiques aident à visualiser la répartition de l’épargne, ses performances et son évolution dans le temps. Natixis Interépargne compte ainsi fidéliser ses 74.000 entreprises clientes et ses 3 millions d'épargnants.
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