
Euronext a brillé en 2024 sur le marché de la dette, moins sur celui des capitaux
La plateforme boursière paneuropéenne a connu une année record avec plus de 14.700 nouvelles cotations obligataires, un plus haut historique. Malgré le dynamisme des levées de capitaux, elle a en revanche laissé échapper les deux plus importantes introductions en Bourse de l’année.

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RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
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L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
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À Paris, les zones à trafic limité ne seront pas verbalisées avant 2026
Paris - La verbalisation des conducteurs dans la zone à trafic limité (ZTL) de l’hypercentre de Paris ne commencera pas avant 2026, a annoncé la mairie jeudi, dix mois après le lancement sur un mode «pédagogique» de ce dispositif de restriction de la circulation. «La Ville de Paris a décidé de prolonger la phase pédagogique jusqu’en 2026 afin de permettre à tous les usagers de bien prendre en compte ce nouveau dispositif», a indiqué à l’AFP la municipalité, confirmant une information du Parisien. La mairie avait initialement prévu de ne pas mettre d’amendes pendant les six mois suivant la mise en place de cette mesure en novembre 2024. Elle a également signalé que ces «mois d’expérimentation» avaient «vu une baisse de 8% du trafic routier dans la ZTL», regroupant les quatre premiers arrondissements parisiens. «Notre groupe l’avait annoncé: cette usine à gaz kafkaïenne est inapplicable», a réagi jeudi sur X le groupe d’opposition Changer Paris regroupant Républicains, centristes et indépendants, fermement opposés à la mesure. Depuis fin 2024, les voitures et scooters ne sont plus autorisés à traverser le coeur de Paris sans s’y arrêter, sauf motif valable. En dehors des bus, taxis et véhicules de secours, toujours autorisés, seuls les conducteurs travaillant ou résidant dans la zone, et ceux qui y font une halte peuvent donc y rouler. Au moment de la mise en oeuvre de la ZTL, l’adjoint écologiste chargé des transports David Belliard avait précisé que les policiers municipaux seraient d’abord mobilisés pour «faire de la pédagogie». Rémi Féraud, candidat malheureux à la primaire des socialistes pour la mairie de Paris, avait promis la généralisation de la ZTL à l’ensemble de la capitale, mais le vainqueur de l'élection Emmanuel Grégoire y est opposé. Selon un décompte de l’Agence de la transition écologique en 2019, 238 ZTL étaient en service dans huit pays européens. En France, elles se multiplient depuis la première à Nantes en 2012, suivie notamment de Grenoble, Rennes, Paris et Lyon. © Agence France-Presse -
Au Pakistan, les familles cherchent des recettes de cuisine locales pour enrayer la malnutrition infantile
Sujawal - Devant des mères serrant leurs bébés faméliques, Asma cuisine son «pudding de semoule": avec ses recettes locales et abordables, cette Pakistanaise tente d’enrayer la malnutrition qui frappe près d’un enfant sur deux dans le Sud rural. Aujourd’hui, cette travailleuse sociale de 37 ans propose deux versions: semoule frite pour les moins aisées ou agrémentée d’un œuf ou de lait, faciles à trouver au village et très nutritifs. «Le paquet de semoule coûte moins de 50 roupies (15 centimes d’euros) et si vous utilisez une à deux cuillères à soupe par jour pour vos recettes, il tient facilement une semaine», assure-t-elle. Car si le Sindh, province côtière de 55 millions d’habitants, abrite Karachi, le coeur économique du pays, à quelques heures à peine de la mégalopole, des villages entiers sont durement frappés par la malnutrition. Dans ces zones rurales, où la contraception reste un tabou et où les familles nombreuses sont la norme, 3.500 mères ont bénéficié de cours de cuisine imaginés par l’Unicef. Après un an de leçons, Shahnaz, 25 ans, a radicalement changé l’alimentation de ses six enfants. «Ici, j’ai appris à faire le khichdi», un mélange de lentilles et de riz, «des pudding et des gâteaux de semoule», dit-elle, assise sur une natte colorée près du réchaud. «Alors qu’avant je ne donnais que des pommes de terre à mes enfants parce qu’il y en avait toujours à la maison». «La santé de mes enfants s’est améliorée et on m’a dit récemment que ma fille ne souffrait plus de malnutrition,"se félicite-t-elle. Comme elle, Koulsoum, 23 ans, espère sauver ses cinq enfants, tous nés prématurés. «L’un de mes enfants est mort et ma plus jeune est extrêmement faible alors on m’a conseillé de suivre ces cours», dit celle qui n’a qu’un nom, comme la plupart des femmes de son district. A Sujawal, de nombreuses mères racontent ne donner à leurs enfants, parfois âgés de quelques semaines, que des morceaux de galettes frites en guise de repas. Résultat, dans le Sindh, 48% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et 20% d'émaciation, sa forme la plus mortelle, selon la dernière enquête nationale menée en 2018. Plus vulnérables au manque d’eau potable et d’hygiène, ils ont souvent aussi la dengue ou le paludisme, souffrent de vomissements, diarrhées ou difficultés à uriner et ont le ventre anormalement enflé. Pas d'épices Dans le Sindh rural, souvent, les enfants ne mangent toujours pas de nourriture solide à six mois, et, pour ceux qui en ingèrent, ce sont les restes du repas des parents, trop épicés pour les estomacs de bébés. Et même ainsi, «le principal problème est le manque de diversité alimentaire», affirme Mazhar Iqbal, nutritionniste pour l’Unicef. Au Pakistan, 38% des enfants ne mangent que deux ou moins des huit catégories d’aliments recommandées par l’Unicef, - œufs, viande, poisson, produits laitiers... Pourtant des alternatives peu coûteuses existent: si poisson, boeuf et dinde restent extrêmement chers et utilisés pour les grandes occasions, les abats de poulet, les os bouillis ou les légumineuses sont de bonnes sources de protéines. Quant aux rares fruits et légumes, s’ils sont frits, comme c’est généralement le cas, ils perdent leurs nutriments. C’est ce genre de conseils que Bakhtawar Kareem est venue chercher, après avoir perdu un enfant anémique. Comme 72% des enfants de Sujawal, sa fille d’un an, léthargique, présente un retard de croissance et risque le retard cognitif, prévient l’Unicef. «Les femmes mangent les restes» Mais le cercle vicieux de la malnutrition commence chez les mères. «Avec mariages précoces et grossesses répétées, plus de 45% des femmes du Sindh sont anémiques», affirme le nutritionniste Mazhar Iqbal. «Cela augmente les risques d’avoir des bébés de faible poids à la naissance, plus susceptibles de souffrir de malnutrition». A Sujawal, où seuls un quart des habitants savent lire et écrire, les idées reçues privent aussi les femmes de nutriments vitaux. Régulièrement, Farrah Naz doit répéter que, non, les oeufs ou les fruits secs ne font pas saigner plus les femmes pendant leurs règles --et qu’ils ne doivent donc pas leur être interdits. Au-delà, ajoute la patronne de la branche pakistanaise de l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (GAIN), «dans la plupart des familles, les filles et les femmes cuisinent et servent leurs proches. Ce n’est qu’ensuite qu’elles peuvent manger les restes». Et quand la nourriture vient à manquer, ce sont leurs rations qui sont supprimées en premier, poursuit-elle. Et ce, «alors même que les femmes écopent des tâches les plus physiques dans les champs». Juliette MANSOUR © Agence France-Presse -
Vote de confiance : François Bayrou évoque le scénario du renversement de son gouvernement
Paris - François Bayrou s’est projeté vendredi dans l’après vote de confiance du 8-septembre, assurant que son objectif «aujourd’hui» n'était pas de mettre en scène sa sortie dans la perspective de 2027, tout en martelant son message sur l'état catastrophique des finances publiques. Après RMC et BFMTV jeudi matin, France 2 jeudi soir, le locataire de Matignon s’est exprimé vendredi matin sur RTL. «La politique, ce n’est pas du spectacle, Ce n’est pas une tournée d’adieu, comme vous dites. Je suis un responsable politique. Je l'étais avant d'être Premier ministre et je le resterai après», a-t-il déclaré d’emblée à trois jours de la chute probable de son gouvernement. «La question est beaucoup plus simple. Est-ce que notre pays a mesuré la gravité de la situation devant laquelle il se trouve ? Et la situation, elle est de deux piliers, si j’ose dire. Premier pilier: la France est un pays qui ne produit pas assez. (...) La deuxième question, c’est l’endettement du pays», a martelé le président du Mouvement démocrate (MoDem). Lundi après-midi, M. Bayrou engagera la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique générale portant sur le «constat» de l’endettement et l’ampleur du remède à administrer dans les budgets 2026. Sa chute semble inéluctable: la gauche, l’extrême droite, la majorité du petit groupe indépendant Liot et quelques députés LR ont promis de ne pas voter la confiance. Cette sortie quasi-programmée de Matignon, un premier acte vers l'Élysée ? «Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle. Ca n’est pas dans mon objectif aujourd’hui», a assuré François Bayrou. «C’est toujours possible», a-t-il cependant ajouté. Mais «ça n’est pas mon plan». «Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte». «Ce que j’ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c’est de montrer que c’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes», a-t-il ajouté. Sans parvenir à convaincre les oppositions, M. Bayrou poursuit son offensive médiatique: il sera l’invité de France 5 samedi à 19h00, puis du média en ligne Brut dimanche à 12h00. Il achève ses consultations des chefs de partis politique vendredi après-midi par la réception de la présidente par intérim du Parti radical, Nathalie Delattre. Le RN prompt à censurer Dès jeudi soir, François Bayrou a commencé à évoquer le scénario du renversement de son gouvernement. Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? «Je pense que c’est extrêmement difficile», a-t-il répondu vendredi. Le Premier ministre a laissé entendre qu’il pourrait rester quelques temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. «Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j’ai de conscience et de volonté de préserver les choses, et je serai là pour aider mon pays», a-t-il dit. Interrogé sur l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron, réclamée par le Rassemblement national, LFI et même par certains responsables de la droite -Jean-François Copé, Valérie Pécresse, David Lisnard-, François Bayrou estime que «quand quelqu’un est élu, son devoir, sa mission et son honneur est d’aller au bout de son mandat». Mais le RN promet d’ores et déjà de maintenir la pression sur l’exécutif. «Tout gouvernement qui continue la politique de M. Macron ou celle de M. Bayrou, c’est la même, ou celle (du premier secrétaire du PS, Olivier) Faure, parce qu’elle y ressemblera beaucoup, sera censuré par le Rassemblement national», qui souhaite une nouvelle dissolution de l’Assemblée, a déclaré le président délégué du groupe RN, Jean-Philippe Tanguy, vendredi sur TF1. Reçus jeudi par François Bayrou, les socialistes poursuivent leur campagne pour Matignon, encouragés par le souhait d’Emmanuel Macron que le «socle commun» (Renaissance, MoDem, Horizons, LR) travaille à un compromis avec le parti à la rose. «Ce serait éventuellement envisageable si le PS disait +je renverse l’alliance et je gouverne avec le bloc central+", avance un proche de Macron, qui reconnaît toutefois que le président reste muet sur ses intentions. Les socialistes ont reçu les assurances de Laurent Wauquiez, président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée, qui n’entend censurer a priori ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN. Une déclaration qui a suscité un certain émoi à droite. Baptiste PACE © Agence France-Presse