
Bruxelles donne un feu vert sans condition au mariage Essilor-Luxottica

A l’issue d’une enquête approfondie, la Commission européenne vient d’autoriser le projet de concentration entre Essilor et Luxottica. Pour Bruxelles, ce rapprochement « n’aurait pas d’effet préjudiciable sur la concurrence » dans l’Espace économique européen (EEE) ou une partie substantielle de celui-ci. Essilor est le premier fournisseur mondial et européen de verres de lunetterie. Luxottica est le premier fournisseur mondial et européen d’articles de lunetterie. « Nous avons consulté près de 4 000 opticiens en Europe et, d’après les informations recueillies, Essilor et Luxottica ne deviendraient pas assez puissants sur le marché pour porter préjudice à la concurrence. Nos préoccupations initiales n’ayant pas été corroborées par les résultats de la consultation des acteurs du marché, nous pouvons laisser cette concentration se réaliser sans l’assortir de conditions», a déclaré Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence.
Une décision qui soulage les investisseurs. A la mi-journée, l’action Essilor gagnait 4% à 112,20 euros, tandis que Luxottica avançait de 3,8% à 51,24 euros.
Feu vert des Etats-Unis
Dans la foulée, la Commission fédérale du commerce (FTC) des Etats-Unis a annoncé jeudi qu’elle mettait un terme à son enquête sur le projet de fusion entre Essilor et Luxottica, n’ayant trouvé aucun élément susceptible d'être préjudiciable pour la concurrence.
Essilor, numéro un mondial de l’optique ophtalmologique, et l’italien Luxottica, premier fabricant mondial de montures de lunettes, avaient annoncé leur projet de fusion en janvier 2017. Ce rapprochement dit vertical était le premier de cette ampleur examiné par les services de la concurrence de la Commission européenne.
Plus d'articles du même thème
-
Google échappe au démantèlement
Le groupe de Mountain View s'évite, dans une décision de justice historique rendue mardi 2 septembre, de devoir se séparer de son navigateur Chrome. Ce verdict esquisse une nouvelle ère réglementaire, plus favorable aux Big Tech, avec le soutien actif de la Maison-Blanche. -
Google va pouvoir garder Chrome et évite le démantèlement
Le géant de la technologie bénéficie d'une décision favorable d'un juge américain qui l'obligera toutefois à partager des informations avec ses concurrents. Son action en profite en Bourse. -
Les lignes directrices du règlement européen sur les subventions étrangères semblent encore trop larges
Bruxelles a lancé une consultation publique, ouverte jusqu’au 12 septembre. Les acteurs de la place pourraient demander plus de critères pour éviter que les entreprises ne multiplient les notifications.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste