Rugbymen reconvertis dans la finance : l’essai transformé d’Axa

L’idylle entre les anciens joueurs de rugby professionnel et l’assureur, dure depuis près de 50 ans, héritage de la passion de Claude Bébéar, le fondateur du groupe pour l’Ovalie. Cette alliance n’a pas pris une ride et tend désormais à inspirer d’autres acteurs du secteur financier.
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Les exemples de reconversion réussie d'anciens rugbymen chez Axa abondent  - 

C’est bien connu, le sportif de haut niveau fascine et force le respect, un avantage de taille dans la pratique d’un métier de conseil où le contact et l’accompagnement dominent. Et les exemples ne manquent pas. Tel celui de l’ancien international et capitaine du XV de France, Jean-Pierre Bastiat. Lié d’amitié avec l’emblématique Claude Bébéar – fondateur et dirigeant d’Axa jusqu’au début de ce siècle – le champion du ballon ovale, disparu en 2021, avait intégré au cours des années 1970 le groupe en tant qu’agent général après une carrière majoritairement passée à l’UC Dax.

Jean-Pierre Bastiat n’est en fait que le premier d’une longue liste. Il a ouvert la voie à de nombreux de ses coéquipiers comme, entre autres, Stephane Graou, Thomas Castaignède, Patrice Lagisquet et le dernier arrivé au sein du groupe, Guilhem Guirado. A cela une première raison. Les sportifs reconvertis se tournent naturellement vers leurs pairs. Un choix logique – et intéressant – pour leurs employeurs, qui souhaitent tirer profit de leurs réseaux, mais qui s’explique également par l’attractivité de ce marché : un joueur professionnel en top 14 récolte en moyenne un salaire de 15.000 euros brut par mois.

Et Axa n’est le seul à s’être tourné vers des athlètes de haut niveau. A l’image de ID Pro Sport, département sportif du cabinet de gestion de patrimoine ID Patrimoine - récemment entré dans le giron du groupe Premium – qui a misé sur Benjamin Ferrou, ancien demi de mêlée du Stade Rochelais dans le début des années 2000. Un choix qui s’est révélé payant puisque le département, présidé par l’ancien sportif, gère désormais le patrimoine de 350 rugbymen professionnels.

Une passation en confiance

Pour la majorité des recrues issues du monde du rugby, la reconversion se fait via bouche-à-oreille. Pour autant, «les sportifs de haut niveau qui décident de nous rejoindre ne bénéficient d’aucun traitement de faveur», affirme Valérie Callen, directrice générale du réseau d’agents généraux d’Axa France. Les nouveaux arrivants sont dans l’obligation de suivre quatre mois de formation et 18 mois de «probation» qui se traduisent par une activité encadrée afin d’approfondir leur projet professionnel.

L’ancien joueur professionnel d’Agen, Marc Baget, agent général Axa depuis maintenant cinq ans, s’est laissé porter par un coéquipier, lui-même devenu conseiller pour le compte du fleuron national. «Venant d’une personne avec qui j’avais partagé le vestiaire, la parole n’est jamais remise en doute», souligne l’ancien rugbyman. Il était lui-même, dès la signature de son premier contrat professionnel, accompagné par Loïc Fior, joueur professionnel, ancien co-équipier de l’Equipe de France Junior et reconverti agent général Axa.

Succès au-delà du rectangle vert

Les anciens rugbymen reconvertis chez Axa France rencontrent dans la quasi-totalité des cas un succès auprès de leurs clients. «Ce sont des personnes empathiques qui ont le sens de l’engagement. Il s’agit de qualités très fortes et précieuses pour l’entreprise qu’ils rejoignent», explique Valérie Callen. Un avis partagé par Christian Hubert, directeur Directeur de l’Union financière française Sport Conseil : «Ils ont des compétences que les sociétés recherchent : l’esprit d’équipe, le dynamisme, l’ambition, la résistance à l’échec, et la capacité à se remotiver et à se rebooster suite aux difficultés».

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